Nous étions de nouveau réunis hier, dimanche 25 avril 2010, autour de notre croix du Kaatchkar offerte à la ville par Tarko Karakozian pour rendre hommage aux 1.5 millions de victimes du génocide arménien.
Parce qu’un génocide est un crime contre l’Humanité, c’est l’Humanité toute entière qu’il bafoue.
Les historiens ont fait un travail remarquable pour restituer ces faits dans leur contexte, dans un souci d’objectivité et de rigueur scientifique.
La reconnaissance de cette tragédie progresse. Tout d’abord, au sein de l’Union Européenne.
Le 26 février dernier, le parlement de la Catalogne a reconnu à l’unanimité le génocide de 1915.
Le 12 mars, après des années de valse-hésitation, ce sont les parlementaires suédois qui ont voté dans le même sens.
Stockholm et Ankara entretiennent habituellement les meilleures relations. Ceci donne encore plus de valeur à la reconnaissance du génocide arménien par la Suède.
Ceci démontre que les plus fidèles alliés de la Turquie peuvent aussi prendre position en faveur de la mémoire des victimes arméniennes.
La reconnaissance de ce crime majeur progresse aussi outre-atlantique, chez un autre ami fidèle de la Turquie.
Le 4 mars, la résolution HR 252, reconnaissant le génocide de 1915, a été adoptée par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des Etats-Unis.
Par la loi du 29 janvier 2001, la France a déjà officiellement reconnu le génocide.
La lutte contre le négationnisme du génocide arménien ne doit pas concerner les seuls arméniens, mais bien l’ensemble de la communauté des humanistes. Le combat que nous menons est celui de la Vérité.
La loi visant à sanctionner la négation du génocide arménien, votée par l'Assemblée Nationale le 12 octobre 2006, sur initiative des députés socialistes, n'a toujours pas été présentée devant les sénateurs.
Le Président de la République s’y était pourtant engagé. La France doit maintenant aller au terme de cette démarche.