Touché en son cœur par ces lâches attentats terroristes, qui ont causé la mort de 132 personnes et blessé plus de 350 autres, notre pays vit actuellement des heures particulières graves et douloureuses.
Face à l’horreur des attentats, je tiens à exprimer ma solidarité et ma compassion pour les victimes, leurs familles, leurs proches.Je tiens également à saluer le courage et l’efficacité des forces de l’ordre et du personnel des hôpitaux, qui effectuent encore aujourd’hui un travail exceptionnel. Je remercie enfin tous nos concitoyens qui ont fait preuve, immédiatement, d’une très grande solidarité à l’égard des victimes.
J’étais à l’Hôpital Percy à Clamart ce matin encore, et j’ai pu constater la mobilisation du personnel ainsi que des habitants des communes aux alentours venus donner leur sang.
Une guerre a été déclarée. C’est une nouvelle étape de notre histoire, marquée de combats victorieux pour construire une démocratie moderne et ouverte au monde. Ce nouveau combat nous le gagnerons et vaincrons Daesh.
Pour cela, un seul mot d’ordre : l’union. L’état d’urgence a été proclamé. C’est l’unité nationale qui doit nous guider, derrière le chef de l’Etat et le gouvernement, pour faire face ensemble au terrorisme et à sa volonté de briser nos valeurs communes, universelles, de liberté, d’égalité et de fraternité.
J’ai toute confiance en François Hollande et dans le gouvernement pour mener à bien cette opération. Nous devons les soutenir et leur donner tous les moyens de mener ce combat et de le gagner.
Dans son allocution, aujourd’hui 16 novembre, devant le Congrès réuni à Versailles, le Président de la République a réaffirmé sa détermination à lutter contre Daesh.« Persévérance, unité, lucidité dignité est la ligne de conduite que doivent adopter les Français » a déclaré François Hollande.
Dès mercredi, le parlement sera saisi d’un projet de loi prolongeant l’état d’urgence de 3 mois.
Le Président de la République souhaite par ailleurs, une coordination des actions au niveau européen, rappelant ainsi l’article 47.2 du traité européen qui entend que les pays de l’Union européenne doivent apporter assistance lorsqu’un état membre est agressé.
Il a également souligné l’intensification des interventions sur le terrain : 20 bombes ont ainsi été larguées cette nuit sur Rakka, fief de l’Etat Islamique. Le porte-avion Charles de Gaulle sera envoyé en Méditerranée orientale.
Le Président de la République s'est également exprimé sur la question de la destitution de la nationalité : un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, doit pouvoir être déchu de sa nationalité, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité. Sont également voués à la dissolution les associations ou groupements qui provoquent la haine ou incitent aux actes terroristes.
Enfin, le chef d’Etat a annoncé une augmentation conséquente des moyens : 5000 emplois créés d’ici 2 ans dans la police et la gendarmerie, 2 500 postes supplémentaires affectés à l’administration pénitentiaire, ainsi que 1 000 à l’administration des douanes. Par ailleurs, la réorganisation des effectifs des armées se fera au bénéfice du renseignement.
« Les barbares qui l’attaquent voudraient défigurer l’âme française. Mais ils ne parviendront jamais à changer son visage. » a déclaré aujourd’hui François Hollande. Oui, vendredi 13 novembre, Daesh a voulu nous briser en s’attaquant à notre art de vivre, à notre jeunesse, à nos valeurs, à notre culture. Il n’a pas réussi. La France a été blessée mais elle reste debout. Elle fait face avec courage et détermination et est prête à se battre en restant fidèle à ses valeurs.