Plus de deux millions de personnes se sont prononcées dans le cadre de la grande votation citoyenne organisée dans notre pays pour la défense du service public postal. Si cette votation n'a pas de valeur juridique, elle représente un message politique fort adressé à Nicolas Sarkozy.
Alors que La Poste, conformément aux engagements européens pris par notre pays doit prochainement ouvrir son marché à la concurrence, le Gouvernement a décidé, alors qu'aucune directive européenne ne l'y contraignait pourtant, de modifier le statut de l'entreprise publique pour en faire une société anonyme et, à terme, la privatiser.
Les associations, partis de gauche et syndicats qui ont soutenu cette votation citoyenne se féliçitent de cette participation massive, bien au-delà de leurs prévisions. Le Gouvernement ne peut plus aujourd'hui refuser le grand débat public qu'ils appellent de leurs voeux.
La réforme des institutions votée par le parlement réuni en congrès le 21 juillet 2008 a doté notre constitution d'un nouvel outil : Le référendum d'initiative populaire. Cette nouvelle disposition est aujourd'hui toujours inapplicable en l'absence, 15 mois après, de textes d'application. Une belle illustration des dérobades du Président de la République et de l'UMP vis-à-vis de leurs engagements... Les députés PS déposeront donc, le 15 octobre prochain, une proposition de loi visant à fixer les modalités d'organisation d'un référendum d'initiative populaire.
Ce vote, aura surtout permis de confirmer l'attachement des français au service public et à ses principes de justice sociale et d'égalité républicaine. Merci aux nombreux militants issus des partis politiques (PS, PCF, Verts, NPA, PG...), aux membres des syndicats (Sud, FO, CGT...) et des associations qui ont permis l'organisation de cette votation. La Gauche à Clamart a encore fait la démonstration de sa grande capacité de mobilisation.
Dans notre commune, 3 000 personnes se sont prononcées. Il s'agit de la 4ème participation la plus importante du département. Le Conseil Municipal, réuni le 23 septembre dernier, avait adopté un voeu visant à soutenir cette votation ( 36 voix pour : PS/Indépendants/Les Verts/PCF/MoDem, 5 voix contre : UMP, 2 abstentions : R. Adil, G. Artinian). L'opposition s'est alors empressée de dénoncer une votation organisée au "frais du contribuable"...
Pour son information, la Ville de Clamart a mis à la disposition des organisateurs de la votation des locaux (Hôtel de Ville et Mairie annexe Pavé Blanc) pendant quelques heures samedi 3 octobre comme elle le fait chaque week-end pour n'importe quelle association clamartoise. Elle a en outre procédé à l'impression d'une centaine d'affiches pour informer la population de la tenue de cette votation et ce, pour un coût d'environ une dizaine d'euros...
J'invite donc les élus de l'opposition, plutôt que de continuer à diffuser des contre-vérités pour détourner l'attention des clamartois de leurs choix politiques, à débattre avec nous de l'avenir du service public en France.