Depuis
quelques jours, l’UMP clamartoise s’est trouvée un nouveau cheval de bataille
pour continuer à attiser les tensions.
Finis les
discours aux relents poujadistes de M. Berger sur les soi-disant graves
problèmes d’insécurité à Clamart et la nécessité de créer une police municipale
armée, sur le modèle de celle de son patron, depuis que des incidents mettant
en cause certains policiers municipaux du Plessis-Robinson se multiplient.
Ses griefs
se tournent désormais vers la communauté musulmane. Et plus particulièrement
sur l’attribution d’un logement à l’un des ses membres. J’ai lu et entendu tout
et n’importe quoi sur cette attribution et je tiens donc à rétablir la vérité.
En
préambule, je rappelle qu’à la différence des autres communes voisines toutes
dirigées par l’UMP, un élu de l’opposition siège à la Commission d’Attribution
des Logements de Clamart Habitat, en l’occurrence Madame Colette Huard dont je
connais l’honnêteté et l’intégrité. Les attributions de logement sont donc
faites en toute transparence.
Je joins d’ailleurs
le tableau récapitulatif des attributions de logements sociaux en 2008, publié
dans le Clamart Infos du mois mai 2008.
Concernant
plus particulièrement l’attribution du logement à cette personne de la
communauté musulmane, le logement en question appartient à la société privée
Immobilière 3F. Celui-ci n’est pas un logement HLM classique, mais un logement
intermédiaire de type F4 avec un loyer de 916 €.
La personne
à qui ce logement a été proposé travaille comme technicien supérieur chez
Renault qui, dans le cadre du 1% logement, peut être réservataire de logements
sociaux. Elle dispose de revenus suffisants pour prétendre à l’attribution de
ce type de logement et régler chaque mois un loyer qui reste élevé.
Je précise
que les bailleurs sociaux rencontrent de plus en plus difficultés pour
attribuer des logements intermédiaires à Clamart. Certains nous sollicitent
pour les aider à trouver des candidats. C’est par exemple le cas pour 3
logements situés avenue Victor Hugo et rue de la Porte de Trivaux et dont les
loyers élevés, autour des 1 000 € par mois, entraînent beaucoup de refus.
L’aspect
religieux n’est jamais entré en ligne de compte dans les critères d’attribution
de logements à Clamart et je suis trop attaché au principe de laïcité pour
déroger à cette règle.
La personne
à qui le logement a été proposé est française, exerce un emploi de technicien
supérieur chez Renault et, a parfois rendu service à l’association des
musulmans de Clamart en conduisant quelques prières.
Le
Président de l’AMC m’avait interpellé sur cette attribution, certaines
personnes mal intentionnées voulant faire croire que des logements pourraient être
attribués sur des critères religieux. Je lui avais répondu par courrier en lui
expliquant de manière argumentée que l’attribution n’avait aucun lien avec son
association ou la religion musulmane. C’est de ce courrier dont aurait pris
connaissance Monsieur Berger. Il lui suffisait de le lire pour obtenir les
réponses aux questions qu’il a posées publiquement.
Mais l’occasion
de l’utiliser pour instrumentaliser la communauté musulmane et opposer à nouveau
les clamartois entre eux était trop belle… Je trouve ces méthodes odieuses,
d’autant plus qu’elles ont tendance à se multiplier dangereusement dans les
dires et les écrits de l’UMP locale.
Enfin, je souhaite
répondre à ceux qui crient partout, souvent anonymement d’ailleurs et dans le seul
but de répandre la peur dans les quartiers, que Clamart Habitat loge tous les
gens de Seine-Saint-Denis. Au-delà d’un discours raciste parfaitement scandaleux,
je vous invite à consulter le tableau ci-dessus. Sur les 168 logements de notre
contingent (Mairie - Clamart Habitat et préfecture – mal logés), 157, soit 93
%, ont été attribués à des Clamartois.
Clamart
mériterait décidément une autre opposition…