L’actuel Maire de Clamart a décidé de convoquer le Conseil municipal jeudi 15 octobre à 9h45 du matin. L’horaire n’a pas été choisi au hasard : il souhaite ainsi éviter que le public ne puisse venir en nombre et que les opposants à ses projets ne se manifestent.
Il est évident que M. Berger est aux abois. Il méprisait jusqu’à présent les Clamartois en décidant sans réelle concertation. Il a maintenant peur d’eux. L’argument de l’heure tardive à laquelle se terminent les Conseils municipaux est totalement fallacieux (cf. article du Parisien Hauts-de-Seine). Si les conseils municipaux durent jusque tard dans la nuit, c’est parce qu’il en convoque un minimum : 1 tous les 3 mois avec un très grand nombre de points inscrits à l’ordre du jour.
Sur le fond, les principaux points de ce conseil municipal sont :
1/ Décision modificative du budget
On y apprend que :
- Le Club House Rugby Foot est reporté. Lorsque j’étais Maire de Clamart, j’avais prévu de démarrer les travaux en septembre 2014. Si cela avait été le cas, les locaux seraient aujourd’hui terminés. Avec ce nouveau report sine die, les sportifs attendront ;
- Clamart Habitat et I3F (et donc les locataires) ont contribué à l’installation de caméras de surveillance pour un montant de 430 000 euros alors que la plupart des installations se font sur le domaine public et sur des voies communales et non sur le patrimoine des bailleurs sociaux ; (Imaginez que l’on demande aux propriétaires de payer directement pour des caméras installées dans leurs rues…)
- 35 000 euros sont prévus pour un spectacle sons et lumières de fin d’année. Pourtant, aux dires du Maire, les finances de la ville risqueraient d’être mises sous tutelle du Préfet… Les parents qui subissent 40% d’augmentation pour les services périscolaires apprécieront sûrement le spectacle.
2/ Cessation des activités pour la caisse des écoles
Au détour d’une délibération, nous apprenons que le Maire veut cesser les activités de la caisse des écoles (et les transférer à la ville). La caisse des écoles permettait pourtant d’associer les parents et les enseignants…
3/ Financement d’une étude technique avec RTE pour enfouir la ligne à haute tension
Le coût global est de 205 080 € TTC pour Clamart et de 63 000 € TTC pour le Plessis-Robinson. Clamart paiera beaucoup plus que le Plessis-Robinson car le Maire accepte de déduire généreusement des frais déjà engagés (141 600€) en 2012 par cette commune !
Surtout, cela ne nous indique pas qui paiera les 40 millions d’euros minimum que coûtera l’enfouissement de la ligne sur le Plessis-Robinson et Clamart.
4/ Déclassement du terrain de la Place de la Gare et du passage souterrain.
Cette décision permettra la vente à un promoteur immobilier pour y construire un immeuble de 6 étages avec une centaine de logements.
5/ Demande de déclaration d’utilité publique pour une opération de construction de logements à l’angle route du Pavé Blanc de la RD 906 avec une forte densification du projet initial (il y aura 2 fois plus de m² construits).
6/ Convention pour une étude avec « I3F » pour la démolition d’environ 650 logements sociaux et la constructibilité sur le terrain libéré. Dans le cadre de la modification du P.L.U en cours, le Maire envisage de permettre une densification importante de ces terrains.
7/ Création d’une société publique locale d’aménagement (SPLA) avec Fontenay-aux-Roses
Il s’agit de mener les projets de densification et de construction massive de logements : sur le terrain EDF R&D, avenue du Général de Gaulle (environ 2000 logements), sur celui de la Gare (500 logements), ainsi que dans la zone d’activité NOVEOS (environ 1500 logements).
La Ville de Clamart apporte 400 000 euros au capital de la société. 2 élus clamartois siégeant au sein du Conseil d’Administration (Président et Vice-Président) seront indemnisés à hauteur de 1 174 euros et 704 euros par mois.
8/ Questions de l’opposition
A la fin du Conseil municipal, Pierre Ramognino présentera une question orale sur l’avenir de la Petite Bibliothèque ronde, menacée de fermeture par le Maire.
Isabelle Rakoff reviendra également sur le coût de la fontaine créée au carrefour de la Fourche et sur les projets d’installation d’autres fontaines dans la ville ainsi que sur les surcouts liés au choix d’un nouveau modèle de potelet.