Blog de Philippe KALTENBACH, Sénateur des Hauts-de-Seine

Plaidoyer en faveur d’une vision de l’immigration qui allie respect, solidarité et responsabilité.

Cette lettre ouverte déconstruit le discours dominant, explique les termes de l’immigration, relève l’ampleur et la nature des défis qui sont à la source des migrations, indique un chemin. Celui d’un humanisme raisonné, force de proposition, fidèle aux valeurs de respect et de solidarité, sûr de son identité. Tel est le sens du message que Pierre Henry veut transmettre à tous ceux qui partagent ce combat.

Je vous recommande vivement cet ouvrage de Pierre HENRY, "Immigration: Lettre ouverte aux humanistes en général et aux socialistes en particulier".

 

J’ai pu participer avec Martine Gouriet à un débat en sa présence le 4 décembre dernier à Fontenay-aux-roses.

Le Directeur général de l’organisation France Terre d’Asile, spécialiste des questions de développement, d’immigration et d’asile est longuement revenu sur ce sujet pour lequel, dans une France en crise d’identité et de confiance, l’utilisation des peurs s’avère dramatique pour l’équilibre si fragile de notre cohésion sociale.

Joyeux Noël à tous !

Sur la diversité : Rien de neuf avec Sarkozy...

  Comme d’habitude, on nous avait annoncé un grand discours de Nicolas Sarkozy sur la diversité hier et encore une fois, on n’a vu que du réchauffé et de la répétition.

 

Pire, Sarkozy n’a à aucun moment remis en cause une politique pratiquée par la droite depuis 8 ans, qui détruit toutes chances de promotion sociale et tout espoir de parvenir à atteindre l’égalité entre les citoyens !

 

Du surplace : comme le rappelle un député, de nombreuses mesures soi disant ambitieuses annoncées existent déjà mais ne sont pas appliquées, faute de décret d’application : le CV anonyme est légalement imposé aux entreprises de plus de 50 salariés, il est même regrettable de revenir sur cet objectif par des mesures très en deçà ; l’objectif de 30% de boursiers dans les classes prépa date de plusieurs années et on constate en effet une amélioration chaque année ; l’inclusion d’une clause de non discrimination est redondante avec le droit actuel des marchés publics connaît déjà les clauses sociales.

 

Que reste-t-il ?

 

L’impression que seules les élites intéressent le Président, pas la société française dans son ensemble : les boursiers qui ont le niveau pour intégrer Henri IV et Polytechnique, ceux qui peuvent être nommés préfet… Vive la méritocratie, pas un mot pour l’égalité !

 

Mais les autres ?

 

La réalité est cruelle : dans les quartiers difficiles et pour les jeunes en difficultés, diminution des fonctionnaires de l’éduction nationale, suppression programmée des RASED, fin de la carte scolaire et donc de la mixité sociale, sortie des classes à 14 ans,

 

Heureusement que quelques initiatives favorisent la promotion de l’égalité, y compris au MEDEF et parmi certaines grandes entreprises qui ont conscience que la richesse d’une société, c’est sa pluralité et pas la pérennisation des anciens modèles sociaux.

 

Notre proposition : il faut réduire en amont les inégalités sociales et offrir les mêmes chances à tous : l’éducation est évidemment le socle même de notre combat, parce que c’est là qu’est « fabriquée » l’intelligence de la Nation, mais aussi que sont formés les citoyens de notre République. Financièrement, il faut mettre en place un système de péréquation entre les territoires pour que les villes les plus favorisées participent à l’éducation des enfants des villes moins favorisées.

 

Le monde du travail doit ensuite prendre le relai. L’accès aux emplois mérite une attention particulière et là, le CV anonyme ou universel est un moyen nécessaire : nous y souscrivons, il doit être généralisé. Ensuite, la formation professionnelle tout au long de la vie est un atout majeur pour tous de promouvoir les droits et valeurs de chacun.

 

En politique aussi, toute personne doit pouvoir trouver sa place et prendre des responsabilités. Les socialistes ont promu la féminisation de la vie politique, nous entendons bien poursuivre en assurant l’égalité d’accès de tous les citoyens représentatifs de notre société dans le parti et dans les collectivités publiques. Non pas en raison de leur nom à consonance étrangère ou de la couleur de leur peau, mais du fait de leur envie de s’investir et de leurs centres d’intérêt personnel.

 

La réhabilitation du service public, par la présence des services publics  sur tout le  territoire, garant de l’égalité des citoyens, constitue le moyen le plus adapté et le plus impérieux de la politique de lutter contre les discriminations.

 

Nous voulons l’égalité des chances de tous, pas seulement celle d’un quota visible !

 

Enfin, je constate avec une immense satisfaction que Nicolas Sarkozy a abandonné, au moins dans le discours, le concept de discrimination positive, de quota ethnique. Certains élus UMP de la droite-extrême avaient tenté de cacher leur racisme ordinaire sous cette  flatteuse dénomination. Ils sont aujourd’hui démasqués et ne devraient plus pouvoir se refaire une virginité sous ce fallacieux concept.

 

Quant aux socialistes, il est évident que nous avons une responsabilité particulière dans la lutte pour l’égalité des chances : Je ne serai satisfait que lorsque l’on ne nommera pas une personne à raison de ses origines ou de ses soutiens communautaires, mais de ce qu’elle est et de ce qu’elle veut. A Clamart et au PS nous menons cette politique, de lutte contre la discrimination et en faveur de l’égalité et non de promotion de quotas visibles comme alibis.

 

Je n’oublie pas que l’égalité des chances est un droit fondamental que la République que les socialistes doivent garantir.

Les Goûters du coeur à Clamart

 

Les jeunes du centre socioculturel du Pavé Blanc organisent un grand goûter du cœur avec animations ce jour.

Les restos du coeur seront également présents pour informer les familles de leurs actions sur la commune.

Cette association caritative, fondée par Coluche en 1985 et qui compte aujourd'hui plus de 43 000 bénévoles, travaille étroitement avec notre commune. Pour mémoire, le premier Resto Bébé du Cœur des Hauts-de-Seine a été ouvert à Clamart le 1er mars 2002 à l'initiative des Restaurants du Cœur, en partenariat et à l'issue d'une convention signée avec le CCAS. 

Merci aux clamartois pour leur solidarité en cette période de fêtes qui cette année s’inscrit dans un contexte économique et social particulièrement morose.

La Région Ile de France adopte son budget 2009

 Le Conseil Régional d’Ile de France a adopté pour l’année 2009 un budget de 4,539 milliards d’euros dont 1,533 milliard d’euros pour la mobilité et les déplacements et 1,676 milliard d’euros pour l’Eco-région.

Ce budget est une nouvelle fois en progression (+4,3% par rapport à 2008) tant en investissement (1,958 milliard d’euros, + 4,9%) qu’en fonctionnement (2,581 milliards d’euros, soit +3,8%). Cette hausse intervient sans augmentation de la fiscalité pour les Franciliens, et ce pour la troisième année consécutive.

Ce budget progresse donc de nouveau même si la politique du gouvernement continue de se traduire par un sacrifice des moyens accordés aux collectivités locales. En effet, là encore les dotations de l’Etat progresseront à un rythme inférieur de moitié à l’inflation.

 

L’écart entre les dépenses induites par la décentralisation et les compensations attendues de l’Etat se creuse un peu plus en 2009 pour atteindre 218,6 millions d’euros.

 

L’emprunt est porté à 760 M€ (+ 49 M€ par rapport à 2008). Cette progression ne représente qu’un quart de l’augmentation du budget et permettra de financer les nouvelles dépenses d’investissement.

 

En cette période de crise, la Région constitue un pôle de stabilité et de solidité pour ses partenaires. Ainsi, le budget 2009 renforce les investissements en faveur des quatre grandes priorités de la mandature qui représente plus de 71 % des dépenses régionales.

 

Les quatre priorités régionales demeurent :

 

- L’amélioration des transports et des déplacements

 

- Le renforcement de l’apprentissage et de la formation professionnelle

 

- La modernisation des lycées d’Ile de France

 

- L’Environnement et l’aménagement

 

Noël sous le signe de la solidarité

 

Les groupes de travail mis en place sur les différents thèmes concernant le quartier Gare (circulation, propreté, éco-quartier Gare, animation, développement durable, etc…) poursuivent leurs activités.

Ainsi, le groupe d’habitants travaillant sur la question de la solidarité a proposé une Collecte de jouets pour Noël.

Mercredi 10 décembre et Dimanche 14 décembre, de 9 heures à 13 heures, les habitants du quartier se sont rendus sur la place du marché de la Fourche, où des chapiteaux étaient installés afin de collecter des jouets ou des livres en bon état.

Ceux-ci ont été ensuite remis aujourd’hui aux enfants défavorisés au centre social de la Fourche.

Une seconde distribution est prévue le 20 décembre.

Je remercie les habitants du quartier Gare pour leur générosité.

60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme

 

Le 10 décembre dernier, nous avons célébré le 60^ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

 

Cette cérémonie est passée inaperçue dans l’actualité quotidienne, sur fond de crise économique et écologique mondiales. Les préoccupations étaient ailleurs.

 

Pourtant, il est essentiel de conserver vivante cette idée des droits de l’Homme universels, pour unifier et pacifier les nations.

 

C’est cette volonté qu’ont poursuivi les rédacteurs de la Déclaration, parmi lesquels nos compatriotes René Cassin et Stéphane Hessel se montrèrent de dignes représentants de l’idéal que la France porte depuis 1789. Et ce alors même que le monde sortait à peine de la seconde guerre mondiale, si monstrueuse et dévastatrice. Ils croyaient en la primauté de la dignité humaine, en la reconnaissance d’une communauté d’hommes et en l’existence de responsabilités partagées.

 

Leur œuvre a permis de grandes avancées. Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut rappeler la poursuite et la condamnation des crimes contre l’Humanité (que Robert Badinter a permis récemment de renforcer par la création de la Cour pénale internationale), la reconnaissance à part entière des droits de l’enfant, la promotion des droits économiques des individus et des Etats (avec l’aide au développement, l’aide à la santé, la protection des ressources).

 

Mais reconnaissons aussi que l’œuvre est très imparfaite !

 

Les discriminations continuent, femmes et enfants en sont les premières victimes (pensons aux enfants soldats, aux viols pendant les conflits intérieurs), la santé des populations est toujours précaire (absence de système d’assainissement, rareté de l’eau et inégalité d’accès aux ressources naturelles), inégalité du développement économique (souffrance de la faim, plus d’un milliard de personnes vivant sous le seuil de pauvreté). La peine de mort est encore appliquée dans 49 Etats (USA, Chine, Japon, …), les libertés politiques sont encore souvent bafouées (comme Mme Aung San Suu Kyi toujours assignée à résidence et ses sympathisants emprisonnés).

 

La France ne fait pas exception à ce triste constat.

 

Comme l’a rappelé Stéphane Hessel, le sort que notre pays réserve aux étrangers, aux prisonniers et demain aux malades mentaux emplit de honte les défenseurs des droits fondamentaux.

A côté de ces scandales, on constate aussi un délitement progressif des droits des individus en France, que les affaires médiatiques mettent parfois en lumière : gardes à vue injustifiées, emprisonnement des mineurs, journalistes molestés, presse sous influence, abandon de la politique étrangère de promotion des droits de l’homme en privilégiant les échanges économiques (avec la Lybie, la Chine, la Tunisie, la Syrie…), l’antisémitisme encore vivace, la régression des droits sociaux au profit d’une liberté illusoire des acteurs économiques (détricotage du code du travail, stigmatisation des chômeurs et des bénéficiaires de minima sociaux, diminution drastiques des droits sociaux…).

 

Cette situation nationale et internationale est inacceptable et chacun devrait résister, sans passer pour un naïf ou un « droitdelhommiste ».

 

Surtout qu’aujourd’hui, il est à craindre de plus grandes régressions encore, lorsque les impératifs de sécurité (lutte contre la grande criminalité et le terrorisme), la crise financière mondiale (chômage massif, affairisme), un multilatéralisme qui privilégie une approche culturelle des droits de l’homme et son relativisme justifient des atteintes majeures aux droits de l’Homme, à ses droits sociaux et politiques. Acquis de haute lutte, ils sont aujourd’hui en danger.

 

Leur respect impose une vigilance constante et des efforts continus pour les défendre. Il est de notre responsabilité de socialistes de les promouvoir toujours et encore.

 

Tel est le sens de notre engagement au Parti socialiste. Nous avons déjà beaucoup lutté et favorisé l’émersion de ces droits ces dernières années : dépénalisation de l’homosexualité, droits des étrangers équilibrés, indépendance de la presse, code du travail protecteur, une éducation pour tous, la transparence de l’action administrative, la parité en politique…

 

Nous entendons continuer de travailler ardemment à d’autres chantiers :

-          la réduction de la pauvreté et de la faim ;

-          la promotion et la défense de l’éducation pour tous les enfants ;

-          la préservation de l’environnement ;

-          la promotion de l’égalité entre les sexes et la lutte contre les discriminations ;

-          la promotion des systèmes démocratiques ;

-          la défense des droits sociaux.

Au delà de ces aspirations, nous souhaitons ne pas oublier que la défense des droits de l’homme commence chez soi et près de chez soi : en famille, avec ses collègues et ses voisins, à l’école et dans la rue.

C’est tous les jours qu’ils prennent sens et que notre action est déjà utile.

Inauguration du Gymnase Hunebelle

  Je vous invite à participer demain à partir de 11 h à l'inauguration du gymnase Hunebelle.

Ce nouveau gymnase, spécifiquement dédié à la pratique de la gymnastique, dispose d’une salle de plus de 1 000m² et de tous les équipements nécessaires.

Il y a encore très peu d’équipements de ce type en Île de France et nous sommes fiers de pouvoir l’offrir aux sportifs clamartois.

En outre, il dispose d’un important vitrage qui lui permet de jouir du cadre naturel environnant tout en canalisant la lumière naturelle et ainsi réaliser d’importantes économies d’énergie.

Le Conseil régional ayant été notre partenaire pour ce projet, Jean Paul Huchon sera présent à mes côtés.

Deux champions Olympiques participeront aussi à la cérémonie : Les gymnastes Emilie Le Pennec et Benoît Caranobe.

Ce dernier participera à une exhibition en compagnie de la brigade des sapeurs pompiers de Paris, des trampolinistes de Levallois, ainsi que des gymnastes espoirs et seniors du club de Clamart.

Vote du 11 décembre 2008 sur le futur mode de gestion du SEDIF : L’intérêt des usagers ne l’a pas emporté

  142 votants : 88 se sont exprimés pour la reconduction de la régie intéressée, 54 contre.

Le vote a eu lieu, à la demande des délégués de droite, à bulletin secret. Ce choix est profondément discutable au regard des enjeux que cette décision engageait.

Le vote à bulletin secret est de coutume pour procéder à des désignations mais en aucun cas pour arrêter des choix d’une telle ampleur.

 

Il serait inenvisageable au sein d’une commune qu’un conseil municipal se prononce à bulletin secret sur le vote de ses taux d’imposition ou encore de son Plan Local d’Urbanisme dans la mesure où ces décisions engagent profondément le quotidien de leurs administrés.

 

Ce vote à bulletin secret a permis à certains délégués de céder plus facilement aux pressions qui ont pu être exercées sur eux en raison des importants enjeux financiers qui étaient suspendus à leur vote.

 

Le contrat actuel, il faut le rappeler, porte sur plus de 300 millions d’euros.

 

Les études menées par le SEDIF lui-même avaient pourtant conduit à dénoncer une surfacturation de la part de l’entreprise délégataire du marché de l’ordre de 40 millions d’euros.

 

Les élus de gauche ayant voté contre la proposition du Président André Santini de reconduire le système actuel déplore que l’intérêt des usagers ne l’ait pas emporté.

 

Tous les arguments plaidaient en faveur d’un retour en régie publique :

- Le recours au « Privé » coûte plus cher que la gestion directe. Quand l’entreprise délégataire est à la poursuite d’un profit, la régie publique est à la recherche du « juste » prix.

- Au moment où il est de plus en plus question d’un rapprochement de la gestion de l’eau à l’échelle de la région francilienne, la cohabitation de deux modes de gestion différents à Paris (Régie publique) et au SEDIF (Gestion privée) empêche une mutualisation.

 

La distribution de l’eau est un service public communal. Ce n’est pas une marchandise.

 

Il aurait donc été logique et cohérent que sa gestion soit publique et qu’elle ne fasse plus l’objet d’importants bénéfices par des groupes privés.

Un choix historique pour la gestion de l'eau en Ile de France

 

Depuis sa fondation en 1923, le SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile de France) confie la gestion de l’eau à une entreprise privée : Véolia (Ex Compagnie Générale des Eaux).

Le contrat actuel de délégation de service public arrive à échéance à la fin de l’année 2010 et le 11 décembre prochain le SEDIF doit choisir le futur mode de gestion de l’eau pour 142 communes et près de 4 millions d’usagers franciliens.

Va-t-on de nouveau assister à la reconduction du système qui confie la gestion de l’eau en Ile de France à une entreprise privée ?

 

Le vent tourne en faveur de la gestion publique :

 

- Depuis une dizaine d’années, de nombreuses communes sont revenues à un mode de gestion en régie publique. C’est vrai dans des villes administrées par la gauche (Grenoble, Cherbourg…) comme par la droite (Castres, Venelles…).

Le bilan de ce retour en régie directe est partout positif (baisse du prix de l’eau / qualité du service / maintien des acquis des personnels transférés…).

 

- La Ville de Paris a choisi de re-municipaliser en novembre 2008 le service de l’eau en créant un établissement public pour gérer directement l’eau des usagers parisiens.

 

- Au SEDIF les choses changent : pour la première fois, le 15 mai 2008, un candidat à la présidence du Syndicat a été présenté par les élus de gauche face à André Santini qui, depuis 25 ans, était élu par « acclamations ».

Le 19 juin dernier, ces mêmes élus de gauche siégeant au SEDIF ont refusé de voter le Compte Administratif du Syndicat en signe de protestation après que l’association de consommateurs « UFC Que Choisir » ait dénoncé les surfacturations pratiquées par Véolia.

Le 1er décembre, la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL) a même infligé un camouflet au président du SEDIF en le mettant en minorité sur sa proposition de reconduire la gestion privée. Ce vote négatif est avant tout celui des associations d’usagers qui refusent la reconduction du mode de gestion actuel.

 

Un choix lourd de conséquences :

 

- En Ile de France, l’eau est aujourd’hui la plus chère de France alors qu’avec 4 millions d’usagers, d’importantes économies d’échelle devraient être normalement réalisées.

 

- Les marges dégagées actuellement par l’entreprise délégataire sont très importantes. UFC Que Choisir a récemment dénoncé une surfacturation de près de 80 millions d’euros par an sur un contrat dont le montant s’élève à 300 millions. Les études commandées par le SEDIF et son président ont aussi conclu qu’une économie de 40 millions d’euros pourrait être effectuée immédiatement.

D’autres grands groupes, comme Suez Environnement, semblent aussi intéressés par ce « juteux » marché. Cette entreprise va aujourd’hui jusqu’à proposer un allotissement géographique du contrat afin de pouvoir aussi disposer à son tour d’une « part du gâteau ».

Ces importants enjeux financiers conduisent à des connivences inacceptables, comme celle qui a conduit André Santini, le 4 juillet dernier, à écrire aux Maires du SEDIF sur un papier à en tête Véolia !

 

Tous les arguments plaident en faveur d’un retour à une gestion publique.

 

Trop longtemps, il a été expliqué aux délégués du SEDIF et aux usagers franciliens que seules des entreprises privées étaient à même d’assurer la gestion de l’eau en Ile de France :

 

- Le SEDIF représenterait un réseau trop important pour être administré en régie publique... Pourquoi les villes adhérentes au SEDIF ne pourraient-elles pas opérer le même retour en régie publique que la Ville de Paris ? En outre, à l’heure où il est de plus en plus question d’un rapprochement de la gestion de l’eau à l’échelle de la région francilienne, la cohabitation de deux modes de gestion différents à Paris (Régie publique) et au SEDIF (Gestion privée) empêche une mutualisation.

 

-  L’eau serait facturée à un prix supérieur en régie publique… Toutes les études réalisées démontrent aujourd’hui le contraire. Le recours au « Privé » coûte plus cher que la gestion directe. Quand l’entreprise délégataire est à la poursuite d’un profit, la régie publique est à la recherche du « juste » prix.

 

 

La distribution de l’eau est un service public communal. Ce n’est pas une marchandise. Il serait donc logique et cohérent que sa gestion soit publique et qu’elle ne fasse plus l’objet d’importants bénéfices pour des groupes privés.

 

Le seul argument qui subsiste aujourd’hui en faveur de la reconduction du système actuel est un argument idéologique : le « Privé » serait plus efficace que le « Public » et permettrait une gestion plus sûre. Monsieur Santini a poussé ce principe idéologique jusqu’à l’extrême dans la commune dont il est maire en sous-traitant la gestion des ressources humaines de sa mairie à une entreprise privée. La Chambre Régionale des Comptes a d’ailleurs pointé le coût prohibitif et le caractère peu rentable de cette démarche.

 

Sur la seule base d’à prioris idéologiques, Monsieur le Président du SEDIF a pourtant choisi de soumettre la reconduction du système actuel au vote du comité syndical le 11 décembre prochain.

 

Il faut que, au-delà des clivages politiques, l’intérêt des usagers l’emporte le 11 décembre prochain et que le comité syndical du SEDIF rejette la proposition d’André Santini et se prononce en faveur d’un retour à une gestion publique de l’eau en Ile de France.