Blog de Philippe KALTENBACH, Sénateur des Hauts-de-Seine

François Bayrou : "Je ne voterai pas pour Nicolas Sarkozy"

A l'issue du débat Royal - Sarkozy, François Bayrou a confié au quotidien « Le Monde » qu'il ne "votera pas Sarkozy" au second tour de l’élection présidentielle, confirmant ainsi de manière claire ce qu’il avait suggéré lors de sa conférence de presse du 25 avril dernier.

Je vous reproduis intégralement la dépêche AFP qui relate la position du candidat UDF contre M. Sarkozy :

PARIS, 3 mai 2007 (AFP) - Le président de l'UDF François Bayrou déclare qu'il "ne votera pas pour" Nicolas Sarkozy, sans pour autant dire ce qu'il fera le 6 mai, dans le journal Le Monde daté de vendredi.

Interrogé après le débat qui a opposé mercredi soir Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, M. Bayrou a assuré qu'il ne ferait "probablement pas" de déclaration avant le second tour, ajoutant toutefois : "je ne voterai pas pour Sarkozy".

Le leader centriste, qui avait obtenu 18,57% des voix au premier tour de la présidentielle et dont les 6,8 millions d'électeurs sont très courtisés par les candidats UMP et PS, avait déjà laissé entendre, lors de sa conférence de presse du 25 avril, qu'il ne voterait pas pour M. Sarkozy.

"Je ne sais pas ce que je ferai, mais je commence à savoir ce que je ne ferai pas" à titre personnel au second tour, avait-il déclaré, après avoir annoncé qu'il ne donnerait pas de consigne de vote.

Interrogé après le débat par le Monde, M. Bayrou a reconnu "en triple off" que Mme Royal "s'en est plutôt bien sortie", ajoute le journal.

Débat télévisé : Ségolène Royal a dominé l’échange

Comme 20 millions de nos compatriotes, j’ai suivi hier soir, avec quelques amis, le débat télévisé entre Ségolène Royal et M. Sarkozy.

Je considère que Ségolène Royal a conduit et dominé l’échange. Elle a montré sa crédibilité, la cohérence de son projet, sa stature et sa capacité à exercer pleinement la fonction de Présidente de la République. Elle a imposé ses idées avec conviction et détermination et fait preuve d’une autorité que l’on est en droit d’attendre d’un chef de l’Etat. Elle a également insisté sur le dialogue avec les Français et les partenaires sociaux, afin que les citoyens se rapprochent de la vie politique.

Face à elle, le candidat de l’UMP, dont l’unique but consistait à maîtriser ses nerfs, est resté sur la défensive, cherchant constamment à se poser en victime alors que durant toute la campagne il a fait preuve d’une dangereuse brutalité et n’a fait qu’opposer les français les uns aux autres. Enfin confronté à son bilan, refusant d’expliquer pourquoi il n’a pas mis en œuvre pendant les 5 ans où il était au pouvoir ce qu’il propose aujourd’hui, M. Sarkozy est apparu comme le candidat de la continuité.

Ce débat a confirmé qu’avec Ségolène Royal, nous aurons une Présidence plus proche des Français et de leurs préoccupations quotidiennes, une Présidence de la sincérité en politique, qui refusera toutes les injustices et respectera ses engagements, une Présidence qui donnera toute sa place aux territoires avec des institutions rénovées, une décentralisation juste et efficace.

Je dois l’admettre, elle m’a impressionné par sa pugnacité, la force de ses convictions, sa connaissance des dossiers. Ségolène Royal a changé, ce n’est plus la même personne qu’il y a seulement quelques semaines. Elle est désormais habitée par la fonction qui l’attend.

Elle a, hier soir, définitivement effacé les derniers doutes qui pesaient sur sa capacité à gouverner. Elle est prête et je crois que les Français sont eux aussi prêts à lui faire confiance. Il nous reste 3 jours pour transformer cet espoir en victoire. Dimanche soir, « La France Présidente » sera enfin une réalité !

60 000 à Charléty !

Nous étions 60 000 personnes, 40 000 à l’intérieur du stade et 20 000 qui n’ont pas pu rentrer, a être venus assister au grand meeting-concert de soutien à Ségolène Royal, mardi 1er mai au Stade Charléty.

Parmi cette foule, j’étais accompagné de nombreux clamartois qui avait fait le court déplacement pour participer à ce grand moment. Et quel grand moment ! Une ambiance indescriptible, des drapeaux et des affiches partout, une foule métissée, enthousiaste et déterminée à gagner.

Des dizaines d’artistes engagés se sont produits sur scène, Saez, Miossec, Cali, Moustaki, Michel Delpech, les Têtes raides, Grand Corps Malade… je ne vais pas tous vous les citer.

Puis, à 19h, Ségolène Royal s’est avancée au milieu d’une haie de milliers de jeunes, cette jeunesse que le candidat UMP ne cesse de dénigrer. Elle a prononcé un discours fort, un discours de rassemblement, de conviction et d’apaisement que je vous invite à lire en cliquant ici.

Ségolène Royal s'est ainsi engagée à "rassembler toutes les énergies d'où qu'elles viennent" si elle était élue, disant avoir "entendu" à la fois les messages des candidats de gauche et des électeurs centristes.

Elle a également assuré vouloir "pour son pays la paix et la fraternité". "Vous êtes là pour une France rassemblée et fière de l'être. Vous êtes là pour une France qui libère les énergies, crée des richesses et les répartit bien" ajoute-t-elle, invitant les Français à "écrire une nouvelle page de l'histoire de France" dimanche.

La soirée s’est conclue en musique, avec des concerts de Renaud, Bénabar, Higelin et Yannick Noah.

Ce fut un très grand meeting avec une ambiance et une affluence exceptionnelles. Tous les démocrates sont rassemblés derrière Ségolène Royal, mais nous devons tous encore convaincre les indécis jusqu’à dimanche. Plus que jamais, la victoire est proche.

Voir le discours de Ségolène Royal en vidéo :

Segolene-Discours meeting Charlety Paris
envoyé par da93

Un week-end chargé en symboles

Ce dernier week-end fut très animé et très riche à Clamart.

Samedi 28 avril, nous avons inauguré la médiathèque François Mitterrand, située sur le plateau, en présence de Robert Badinter, Sénateur des Hauts-de-Seine et ancien Ministre de la Justice. Près de 1 000 clamartois ont assisté à cette inauguration au cours de laquelle Robert Badinter a salué la mémoire de François Mitterrand, soulignant que "rien de pouvait lui être plus précieux que le choix d’une médiathèque portant son nom pour lui rendre hommage."
Robert Badinter a également témoigné de son "émerveillement" concernant la transformation du Haut Clamart depuis 5 ans. Nous avons en effet réalisé de nombreux aménagements et amélioré la qualité de vie des habitants. En plus de la médiathèque François Mitterrand, nous avons rénové le quartier Bourgogne, créé une Mairie annexe, ouvert la Maison de Quartier du petit Clamart, reconstruit l’école de la Plaine. Et les travaux de reconstruction du centre commercial de la Plaine, qui viennent de commencer, concluront la rénovation du plateau.

"Pour nous, c’est elle", grand meeting – concert de soutien à Ségolène Royal le 1er mai à Charléty

Un grand meeting-concert de soutien à Ségolène Royal, "Pour nous, c’est elle", se tient demain, mardi 1er mai, à partir de 15h00 au Stade Charléty, dans le 13ème arrondissement de Paris.

Meeting-concert gratuit
Stade Charléty
99 boulevard Kellermann
75013 Paris
M° Porte d’Italie ou RER Cité universitaire

Autour de Ségolène Royal, qui prononcera un grand discours, de nombreux artistes lui exprimeront leur soutien et leur espoir de voir gagner « La France présidente » le 6 mai.

Seront, entre autres, présents et se produiront sur scène : Yannick Noah, Indochine, Bénabar, Cali, Renaud, La Grande Sophie, les Têtes Raides, Sansévérino, Olivia Ruiz, Moustaki, Michel Delpech, Grand Corps Malade, Miossec, Kery James, Disiz la Peste, Leny Escudero…

Je me rendrai, bien évidemment, à cet événement, en compagnie de nombreux clamartois, militants et sympathisants socialistes, mais aussi simples citoyens qui soutiennent notre candidate et qui veulent enfin le changement pour notre pays.

Je vous donne à toutes et à tous rendez-vous, pour un départ commun en direction du Stade Charléty, à la gare de Clamart à 14h15. Je vous attends nombreux pour soutenir Ségolène Royal lors de son dernier meeting parisien.

Après le débat Ségolène Royal – François Bayrou

En dépit des pressions de l’UMP sur les médias, la rencontre entre Ségolène Royal et François Bayrou a finalement pu se tenir samedi 28 avril à Paris, et a été retransmise en direct sur BFM TV et RMC Info. Ce débat a permis de mettre à jour des points d'accords entre la candidate socialiste et le leader centriste.

Tous deux ont préféré parler de "dialogue" que de "ralliement" : "Plutôt que de parler de débat je préfère dire dialogue" a estimé Ségolène Royal. Sur un certain nombre de sujets difficiles, nous pouvons faire émerger un certain nombre de convergences, qui vont permettre à la France de se redresser". Pour François Bayrou, "rien n'est plus nécessaire dans la vie politique française que de faire bouger les lignes".

Sur la réforme des institutions :
La candidate socialiste a rappelé qu'elle met "au premier rang de la rénovation de la vie démocratique" la démocratie participative. Mais elle a aussi décliné ses propositions de VIème République : la suppression du 49-3, la réforme des institutions, les jurys citoyens. Ségolène Royal a également souhaité l'organisation d'un référendum sur une nouvelle République.

Quand François Bayrou parle de M. Sarkozy

Tout au long de cette campagne, François Bayrou a fortement critiqué M. Sarkozy. Le candidat centriste a multiplié les attaques contre son projet de société, ses idées, son bilan, ses rapports avec les puissances financières.

La charge a encore été plus virulente lors de la conférence de presse qu’a donnée François Bayrou mercredi 25 avril.

Je reprends ici quelques déclarations de M. Bayrou contre le candidat de l’UMP :

Conférence de presse du 25 avril 2007

"Je pense qu'il y a des ressemblances entre Berlusconi et Nicolas Sarkozy".

"Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d'affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l'intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l'ont été".

"Cette manière de multiplier, par pression, des débauchages individuels, et de prétendre fabriquer de faux partis pour être dans sa majorité, ça ressemble assez à ce que j'ai appelé la manière de gouverner des Hauts-de-Seine, qui n'est pas, pour moi, l'exemple de la démocratie".

Une plaque en hommage des déportés juifs de Clamart

Pour perpétuer notre devoir de mémoire, je dévoilerai au nom de la municipalité une plaque en hommage des déportés juifs de Clamart, dimanche 29 avril à 15 heures, place de la Gare. 20 clamartois furent en effet victimes de la Shoah. Morts parce que juifs. Des hommes, des femmes et des enfants.

Lors de cette cérémonie, Gérard Aubineau, adjoint au maire chargé des anciens combattants, M. Alezra, président d'honneur des associations du Plateau, M. Attia, président de l'association Israélite de Meudon/Clamart, ainsi que le Rabbin Assaraf seront notamment présents à mes côtés.

M. Joël Mergui, président du Consistoire de Paris Ile-de-France assistera également à cette cérémonie. Il a été à l'initiative il y a près de deux ans, de la publication d'un document qui recense l'ensemble des déportés juifs des Hauts-de-Seine.

Ce recensement a été complété par le travail remarquable fait par des jeunes clamartois du Collège Alain Fournier. Leur travail a été récompensé par le 1er prix national Annie & Charles Corrin pour la mémoire et l'enseignement de la Shoah. Ces collégiens se sont également rendus à Auschwitz au mois de mars 2006 et avaient réalisé une exposition que nous avions présentée en Mairie en juin 2006. M. Jean Plaisant, principal du Collège Alain Fournier ainsi que Mme Adoue, l'une des trois professeurs à l'initiative de ce projet seront présents dimanche, avec les élèves qui liront des lettres lors de la cérémonie.

J’invite tous les clamartois à participer à cette cérémonie du souvenir.

92ème anniversaire du génocide arménien : le négationnisme doit être sanctionné

Nous commémorons dimanche 29 avril le 92ème anniversaire du génocide arménien. Je serai bien entendu présent à 13h, en compagnie de Takor Karakozian, adjoint au Maire, Place des Victimes du Génocide Arménien à Clamart, pour déposer une gerbe devant la Khatchkar, la croix arménienne.

Dans la nuit du 24 avril 1915, à Constantinople, une rafle des notables arméniens par les gendarmes turcs marquait le début du premier génocide du XXème siècle. La barbarie turque fît prés d’un million et demi de mort. Les deux tiers des arméniens de l’aire ottomane furent exterminés. A l’horreur de l’extermination succéda le « crime du silence ». Pendant longtemps, les arméniens durent porter seuls le poids de cet épisode tragique. La communauté internationale se refusa à condamner les bourreaux.

Le meurtre de Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne, le 19 janvier dernier, était un nouveau coup porté à la liberté de la presse dans un pays qui nie la réalité historique et refuse d’assumer son histoire.

La loi sur la reconnaissance du génocide arménien a été adoptée par le Parlement français le 18 janvier 2001. Mais la pénalisation de la négation du génocide, principale revendication de la communauté arménienne en France, n’est toujours pas reconnue.

Comme Ségolène Royal, qui s’est engagée formellement à sanctionner ce négationnisme, je défendrai le texte pénalisant la négation du génocide arménien, présenté par les députés socialistes et voté par l’Assemblée Nationale le 12 octobre dernier, mais qui n’a pas été ratifié par le Sénat.

Car je considère que la négation du génocide arménien doit, en effet, être sanctionnée de la même manière que l’autre terrible génocide du XXème siècle, la Shoah.

Rassemblons la gauche et le centre pour Ségolène ROYAL

Nous venons de concevoir un tract où nous appelons au rassemblement de toute la gauche et du centre autour de Ségolène Royal pour le 2ème de l’élection présidentielle.

Nous appelons tous les démocrates, quel que soit leur choix du 1er tour, à voter pour un véritable changement et à soutenir Ségolène Royal. Car, habitants des Hauts-de-Seine, nous savons tous quelle est la conception du pouvoir de M. Sarkozy, et nous refusons qu’il en soit de même pour la France : collusion de tous les pouvoirs financiers, médiatiques, patronaux, pressions importantes sur les élus.

A ce propos, je cite François Bayrou lors de sa conférence de presse de mercredi : "Cette manière de multiplier, par pression, des débauchages individuels, et de prétendre fabriquer de faux partis pour être dans sa majorité, ça ressemble assez à ce que j'ai appelé la manière de gouverner des Hauts-de-Seine, qui n'est pas, pour moi, l'exemple de la démocratie".

Je vous invite à télécharger ce tract :
Téléchargement tract_sgo_2_tour_recto.pdf
Téléchargement tract_sgo_2e_tour_verso.pdf