Le Président de la République l’avait pourtant lui-même annoncé lors de ses Vœux en 2005. Les membres du gouvernement et les parlementaires UMP défilaient les uns après les autres dans la presse pour expliquer à quel point cette loi serait utile et permettrait aux consommateurs de mieux se défendre face aux abus de certaines entreprises.
Le projet de loi sur la consommation, qui devait être examiné par les députés le 6 février, a été retiré in extremis par le gouvernement !
Même si, comme la plupart des associations, je le considérais comme très insuffisant, ce texte offrait malgré tout aux consommateurs des avancées significatives. Il instaurait la possibilité d’entamer des recours collectifs en justice, permettant ainsi aux consommateurs victimes d’un même litige de poursuivre collectivement des professionnels indélicats.
Il garantissait également la gratuité du temps d’attente lors d’appels aux fameuses « hotlines », les services d’assistance téléphoniques, une mesure réclamée par les associations de consommateurs.
Mais face à la pression des organisations patronales (MEDEF et CGPME), aux réticences de M. Breton, Ministre de l’Economie et des Finances, et aux réserves formulées par M. Sarkozy lors du Congrès de la CGPME, l’UMP a une fois de plus sacrifié les droits des salariés et des consommateurs au détriment des intérêts du patronat.
Cette décision est une preuve supplémentaire qu’au-delà des grandes déclarations et des promesses adressées aux travailleurs, l’UMP et son candidat à l’élection présidentielle se moquent des salariés et restent à la solde du MEDEF.
Je suis pour ma part convaincu que les droits des consommateurs doivent être renforcés afin de lutter contre des abus inacceptables. En ce sens, je rejoins l’engagement du Parti socialiste d’inscrire à l’ordre du jour du Parlement une réforme juste garantissant ce principe.