Nous en avons encore eu la confirmation avec la diffusion d’un supplément consacré aux finances de la Ville dans le Clamart Infos du mois de mai : Outrance et mensonges sont bien les deux mamelles de la communication du nouveau Maire de Clamart.
Ce dernier a fait réaliser pour un coût de 150 000 euros un audit « sur-mesure » par un cabinet privé sur lequel repose aujourd’hui sa communication alarmiste et totalement outrancière sur l’état des finances de la commune.
J’avais, lors de la passation de ce marché avec ce cabinet privé, proposé au Maire de recourir à la chambre régionale des comptes pour réaliser cet audit. Il n’en aurait ainsi pas coûté un centime aux contribuables de la Ville et nous aurions été assurés de l’impartialité de l’étude menée.
Le Maire en a naturellement décidé autrement car il n’aurait pas obtenu le résultat escompté. Et quel résultat : A la lecture du document de 8 pages diffusé par Monsieur Berger, la Ville est, ni plus ni moins, au bord de la mise sous tutelle !
Pourtant, lors de son inspection réalisée en 2011, la chambre régionale des comptes, qui n’a jamais fait particulièrement preuve de complaisance avec les élus locaux dans ses conclusions, avait estimé que la gestion de la Ville de Clamart était « correcte ». Mais, 4 ans après, Monsieur Berger nous explique que nous sommes au bord de la banqueroute.
Ce dernier a d’ailleurs le culot de le faire en multipliant dans le même temps des dépenses aussi inopportunes qu’importantes : une hausse des indemnités des élus de 250 000 € par an, un changement de la couleur du mobilier urbain pour un coût supérieur à 1 million €, des travaux sur une voirie qui vient d’être refaite pour un montant de 500 000€, le remplacement de la voiture du Maire par un véhicule d’une valeur de 50 000€ ou encore des millions d’euros dépensés dans des acquisitions immobilières…
Monsieur Berger essaie tout simplement de faire porter la responsabilité à l’équipe précédente de la dégradation des finances de la Ville que celui-ci est en train d’engendrer et de trouver un motif pour ne pas tenir ses innombrables promesses de campagne.
On comprend également mieux une autre de ses motivations à la lecture des scénarii de redressement et des 4 leviers d’action qui peuvent, selon la communication du nouveau Maire, être actionnés pour remédier aux difficultés financières :
1) Supprimer 35% des emplois communaux !
2) Supprimer 100% du budget hors personnel !
3) Augmenter les tarifs municipaux de 160 % !
Ou…
4) Vendre pour 100 millions d’euros de terrain d’ici 2020…
Une petite devinette pour ceux qui l’ignorerait encore : Quelle profession exerçait précédemment le nouveau Maire de Clamart ?
Réponse : Directeur de la société d’aménagement de la commune du Plessis-Robinson. Cette commune est celle qui, ces dernières années, a connu la plus forte densification dans notre département et où l’activité immobilière privée a trouvé son nouvel « El Dorado ».
Voilà le pourquoi de la communication mensongère et outrancière de Monsieur Berger sur les finances communales : Il veut faire accepter à la population la vente à marche forcée à ses amis promoteurs privés de tout le foncier disponible dans la commune !
Et il ne lésine pas sur l’outrance car il constate bien que, comme dans le quartier de la gare ou dans celui des 3F, la résistance citoyenne s’organise.
Dès que le Maire aura enfin accédé à mes demandes répétées de prendre connaissance de l’intégralité de ce fameux audit, je ne manquerai pas de revenir vers vous. Un audit que Monsieur Berger entend bien utiliser comme motif pour revenir sur ses promesses de campagne, sacrifier les services publics municipaux et livrer la Ville aux promoteurs.