Le 21 janvier dernier, j’ai écrit au Préfet des Hauts-de-Seine concernant un arrêté du Maire de Clamart, en date du 15 décembre 2014, visant à interdire la distribution de prospectus sur plusieurs voies importantes de la commune, où les partis et les associations avaient l’habitude d’être présents (notamment l’Avenue Jean Jaurès, l’Avenue Victor Hugo, Place de la Gare, Place Pompidou...).
Cet arrêté n’est en aucune façon justifié, Monsieur Berger invoquant en effet des motifs ubuesques comme « l’accumulation de papiers sur les pare-brise qui peut porter atteinte à la circulation », « à l’ordre public » et qui « génère également un risque de chute ou de glissade ».
Les Clamartois, attachés à la liberté d’expression, qui plus est à un moment où la mobilisation autour de cette valeur républicaine a été monumentale avec le drame qui a touché Charlie Hebdo, ont été particulièrement choqués.
Aujourd’hui, Le Parisien Hauts-de-Seine est revenu sur cet arrêté. Il rapporte les déclarations de Jean-Didier Berger : sous la pression des habitants, le Maire de Clamart fait marche arrière.
Il se dédouane en invoquant une demande des services de propreté de la ville et en prétextant qu’il ne s’agissait pas de tous les prospectus, mais seulement de ceux dits publicitaires, contrairement au texte de l’arrêté.
Il avait eu la même réaction lorsque nous nous étions mobilisés pour sauver la Maison de quartier du Petit Clamart. Là encore, il fallait lire l’inverse de ce qui était écrit dans la délibération du Conseil municipal. Là encore, Jean-Didier Berger n’était pas responsable, mais c’était l’architecture.
Le Maire de Clamart a lancé un ballon d’essai et se rend compte qu’il a dépassé la ligne rouge. Aussi, il se raccroche donc aux branches pour sauver la face.
Pour ma part, je maintiens qu’il faut immédiatement retirer cet arrêté qui nuit à la liberté d’expression et d’information.
Retrouvez ici mon courrier au Préfet des Hauts-de-Seine, ainsi que l’article du Parisien 92