Je me félicite que le Groupe socialiste du Sénat (en parallèle avec celui de l’Assemblée nationale) ait décidé de déposer une proposition de résolution appelant la France à reconnaître l’Etat de Palestine.
Rédigée par Gilbert Roger, Sénateur de Seine-Saint-Denis, et cosignée par plusieurs sénateurs PS, dont je fais partie, ce texte sera examiné au Sénat le 11 décembre prochain.
Dès 1947, la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies, stipulait que « les États arabe et juif (...) commenceront à exister (...) le 1er octobre 1948 au plus tard ». Néanmoins, la reconnaissance de l’Etat palestinien n’est toujours pas actée, notamment à cause des conflits qui se sont succédés après cette résolution.
Pourtant, les accords d’Oslo, signés en 1993, avaient ouvert la voie à une reconnaissance mutuelle des deux Etats, dans la paix, la sécurité et le dialogue. Ces accords n’ont pas été appliqués et l’assassinat d’Itzhak Rabin, en novembre 1995, n’a fait qu’exacerber les violences. Parallèlement, la colonisation israélienne, notamment autour de Jérusalem, s’est intensifiée au point de compromettre l’existence même d’un Etat palestinien viable.
L’impasse des négociations entretient un foyer d’instabilité et affecte dangereusement la paix dans toute la région. Les populations, palestiniennes comme israéliennes, sont les victimes collatérales de ces échecs diplomatiques.
La France a, depuis François Mitterrand, adopté un discours clair et équilibré. En 2011, la France a voté en faveur de l’adhésion des Palestiniens comme membres à part entière de l’UNESCO, puis de l’accession de la Palestine au statut d’Etat non-membre de l’ONU en novembre 2012.
Cette position historique nous amène aujourd’hui à réitérer notre attachement à une reprise sans délai des négociations devant aboutir à un règlement définitif du conflit israélo-palestinien, pour contribuer à l’instauration de la paix au Proche-Orient et en conditionnant un retour à la démocratie. Il est important de donner plus de force et de visibilité politique à l’action des parlementaires socialistes en faveur de la paix. C’est pour cela que je me suis associé pleinement à cette proposition.