Je me félicite de l’adoption définitive par le Sénat ce jour du projet de loi portant notamment sur la création de la Métropole du Grand Paris (MGP) le 1er janvier 2016.
Il s’agit de la réforme la plus importante depuis un demi-siècle et la création des départements de la petite couronne en 1964. Nous avons voulu mettre un terme au système de gouvernance actuel, le « chacun chez soi », qui montre aujourd’hui toutes ses limites. Nous ne parvenons en effet plus à répondre aux attentes des habitants, tout particulièrement en matière de création de logements.
L’Ile de France est en outre la région la plus riche d’Europe tout en étant en même temps la plus contrastée. Il nous faut aussi mettre un terme à ces déséquilibres.
Grâce à la Métropole, nous allons réaliser une véritable révolution en matière de solidarité avec la mutualisation d’environ 4 milliards d’euros correspondant à la fiscalité actuelle des EPCI existants. La gouvernance, mieux concertée au sein d’un EPCI unique confié aux Maires des communes de la Métropole, va ainsi gagner en cohérence comme en efficacité.
Je veux saluer le travail du Sénat dans l’élaboration de ce texte qui a pleinement joué son rôle de représentant des collectivités. Comme lors de l’adoption du texte en seconde lecture, c’est une majorité qui transcende les clivages politiques qui a permis à la Haute Assemblée de s’associer à la création de la métropole. 20 sénateurs UMP et UDI l’ont ainsi soutenu aux côtés des parlementaires socialistes et radicaux de gauche. Ces derniers savent pertinemment que cette réforme va dans le sens de l’histoire. On ne peut plus nier le fait métropolitain à Paris comme dans les grandes agglomérations de province. C’était donc au politique d’adapter les modes de gouvernance locale à ce nouveau défi.
Je me félicite de cette annonce. L’adoption de dispositions pénales visant à sanctionner le négationnisme du génocide arménien, toujours très virulent, serait l’aboutissement d’un processus initié par les socialistes il y a plus de dix ans avec la reconnaissance officielle par la France du génocide de 1915.
Le 24 avril 2015, nous commémorerons un douloureux anniversaire, celui du centenaire du début du génocide. 100 ans après, il est important que tous les descendants des victimes, que la France a accueillies en très grand nombre, puissent sereinement honorer leurs mémoires sans être exposés aux torrents de boue négationniste. Il s’agit là d’un engagement pris par François Hollande le 24 avril 2012. La République doit protéger tous ses enfants et ne saurait tolérer que l’on foule aux pieds ses valeurs de respect et de tolérance.
Je demeure convaincu que nous saurons satisfaire cet objectif en dépit du nouvel arrêt rendu ce jour par la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a conduit à la condamnation de la Suisse pour avoir sanctionné les propos négationnistes du Président du Parti des Travailleurs de Turquie. La CEDH s’est appuyée sur les conclusions rendues par le Conseil Constitutionnel en 2012 qui avait déjà conduit à la censure d’une première loi visant à la pénalisation du négationnisme du génocide arménien. Le Gouvernement, en lien avec la représentation nationale, va trouver le bon véhicule législatif permettant de mettre un terme à ces odieux agissements.
A l'appel de Réseau Education Sans Frontières (RESF), un rassemblement a été organisé hier devant la préfecture de Nanterre pour demander la régularisation de lycées sans-papiers, dont celle de Youssouf NYMAGA.
L'histoire de ce lycéen à Paul Langevin à Nanterre a beaucoup ému. Arrêté, enfermé en centre de rétention et frappé d’une O.Q.T.F. (obligation de quitter le territoire français) par la préfecture de police de Paris, Youssouf a finalement été libéré le 25 novembre dernier à la suite d'une mobilisation lycéenne. Aujourd'hui cependant, il n'est toujours pas régularisé.
Je soutiens évidemment le combat pour la régularisation des lycéens et de celle de ce jeune qui, craignant pour sa vie, a fui la Côte d'Ivoire pour rejoindre sa mère et ses sœurs. Vous pouvez consulter mon message de soutien, lu hier par RESF lors du rassemblement, en cliquant ici.
