Retrouvez sur le site internet de l'Express/L'Entreprise mon interview consacré au projet de loi à venir, relatif à l'Artisanat, au commerce et aux TPE, et plus particulièrement, sur son volet consacré au statut de l'autoentrepreneur, en cliquant sur ce lien.
Vous pouvez également la lire en intégralité ci dessous:
Auto-entrepreneur: "La réforme, ce n'est pas pour demain"
A peine présenté, déjà enterré ? Le projet de loi de Sylvia Pinel sur l'artisanat et son controversé volet sur l'auto-entrepreneur est déjà en pleine zone de turbulences à en croire Philippe Kaltenbach, sénateur PS et membre de la commission des lois. Explications. Les couloirs du Sénat sont encore bien vides en cette pré-rentrée parlementaire. Pourtant, le calendrier à venir est d'ores et déjà surchargé. Conséquences, les Sénateurs ne devraient pas étudier le projet de loi de Sylvia Pinel (relatif à l'Artisanat, au commerce et aux TPE) " avant, au mieux, janvier 2014 ". Et déjà, la contestation s'est largement diffusée dans les couloirs du Palais du Luxembourg si l'on en croit le Sénateur PS des Hauts-de-Seine, Philippe Kaltenbach, auteur début juillet d'un rapport très critique sur la question de l'auto-entrepreneur.
L'Entreprise : Le projet de loi présenté fin août par Sylvia Pinel ne fixe pas de montant pour les seuils de chiffre d'affaires. Pourtant, la Ministre continue d'affirmer précisément leur montant. Tout est déjà joué?
Philippe Kaltenbach : Sur la méthode ce n'est pas cohérent. Ce n'est pas la peine de confier une mission au député Grandguillaume, si c'est pour décider avant que la commission ne rende son rapport. Sylvia Pinel pense que l'arbitrage de Matignon lui est vraiment favorable, mais je pense que l'arbitrage de Matignon est temporaire et qu'on attend de voir comment le débat va évoluer pour recadrer les choses. Il y a trop de contestations sur ce texte pour continuer sur une voie qui est assez brutale et qui fait beaucoup de mécontents.
L'Entreprise : Avec ces nouveaux seuils, n'est-on pas en train de casser le socle de l'auto-entrepreneur : faire simple et inciter un maximum de gens à se lancer dans la création d'entreprises ?
PK : Dans notre rapport on précise bien que la création de ce statut a été faite dans la précipitation. Pour preuve, il y a déjà eu neuf modifications depuis son lancement en 2008. Mais avec les retouches, on arrive maintenant à un produit qui est quand même adapté et qui donne satisfaction. Ce qui séduit c'est l'aspect simplicité dans la démarche mais aussi dans la fiscalité. Il ne faut pas casser ces deux socles qui font la réussite du dispositif aujourd'hui. Le fait qu'il y ait 450 000 personnes qui déclarent un chiffre d'affaires, c'est la preuve qu'il y a une demande importante et que ça correspond au besoin de créer son activité, alors que la conjoncture est difficile. Il vaut mieux se lancer dans la création d'une activité que d'aller pointer à Pôle emploi. Ce n'est pas le meilleur moment pour sabrer un dispositif qui permet à des personnes d'avoir une activité, des revenus, même si ce n'est pas la panacée.
L'Entreprise : Quand le texte sera-t-il examiné au Parlement ?
Lire la suite "Statut de l'autoentrepreneur: mon interview sur le site l'Express" »