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En
préparation du prochain congrès PS, qui se tiendra à Toulouse, les 26, 27 et 28
octobre, j'ai proposé une contribution visant à définir une nouvelle
géopolitique locale, que vous pouvez lire en intégralité en
cliquant sur le lien suivant.
La
réforme des collectivités locales a été l’un des grands échecs de Nicolas
Sarkozy. Absence de concertation avec les élus locaux, création du conseiller
territorial, anomalie électorale et au final injustifiée en terme de coût,
dérive centralisatrice du processus d’achèvement de la carte intercommunale
avec de trop grandes prérogatives accordées aux préfets… La liste des erreurs
est longue, et ajoutée aux errements des réformes des finances locales, elle a
motivé en partie le basculement du Sénat à gauche en 2011.
L’acte
III de la décentralisation n’en reste pas moins attendu et vital. Le Sénat a
ainsi d’ores et déjà lancé ce vaste chantier à l’occasion des Etats généraux
des territoires qui se tiendront en octobre prochain et le gouvernement s’est
engagé à préparer un nouveau projet de réforme des collectivités locales très
rapidement.
Cette
contribution vise à nourrir le débat, et à apporter des pistes de réflexions
permettant de rationnaliser l’administration décentralisée, d’accroitre
l’efficacité des collectivités et de renforcer leur légitimité vis-à-vis de la
population.
Le futur acte III de la
décentralisation doit mettre un terme à ce que l’on appelle communément le
« mille-feuilles territorial ». Institutions trop nombreuses
(communes, intercommunalités, départements, régions et aujourd’hui métropoles),
compétences mal définies, l’organisation des collectivités françaises apparaît trop
complexe aux yeux de la population.
Nous
proposons donc que la prochaine étape du processus de décentralisation s’articule
autour du couple commune/intercommunalité et régions/métropoles, qui sont
devenus les véritables chefs de file des politiques territoriales. Cela passe
par le renforcement des intercommunalité (achèvement de la carte intercommunale
avec des regroupements par bassin de vie de taille suffisante pour être gérés
efficacement, élections des conseillers communautaires au suffrage direct) mais
aussi par la suppression du département, qui est beaucoup moins pertinent du
fait du développement des intercommunalités, des régions, et demain des
métropoles.
En
parallèle, il est nécessaire de favoriser l’émergence des métropoles et des
régions, qui doivent pouvoir concurrencer les grandes agglomérations
européennes. Nous proposons un changement du mode de scrutin qui garantirait à
ces institutions une légitimité et une autorité à la hauteur des missions dont
elles sont chargées, tout en assurant la parité.
Ces réformes, nécessaires, entraineront inévitablement une réduction du nombre d’élus.
La France compte un élu pour 108 habitants, le record d’Europe. L’objectif n’est
pas de réduire les coûts (l’immense majorité des élus n’étant pas ou peu
indemnisés) mais bien de faire en sorte que les élus soient reconnus par leurs
concitoyens, que leurs responsabilités soient bien établies et qu’ils soient en
capacité d’agir. Cela permettra aussi et enfin de légitimer un véritable statut
de l’élu.
Vous pouvez signer cette contribution
directement sur le site du Parti Socialiste, en
cliquant sur ce lien, ou en m'envoyant un mail à :
[email protected].