Depuis quelques années, la gauche a fortement progressé dans les Hauts-de-Seine, qu’ils s’agissent des élections municipales en 2008 avec les villes d’Asnières et de Colombes ; aux régionales en 2010, qui ont vu la gauche sortir majoritaire ; et aux cantonales en 2011 avec le gain du canton de Courbevoie-Sud.
Un seul point sépare aujourd'hui les deux candidats à la présidentielle dans les Hauts-de-Seine. Il s'agit d'un résultat historique de la gauche dans le département de Nicolas Sarkozy. Comme un symbole, elle a considérablement progressé sur un territoire qui compte nombre de lieutenants de l’ancien Président. François Hollande, qui totalise 49.5% des voix dans les Hauts-de-Seine, est majoritaire dans la moitié des communes du département, dont Issy-les-Moulineaux, la ville de M. Santini, et Antony, celle de M. Devedjian. La gauche est désormais au coude à coude avec la droite.
Ce résultat est de très bonne augure pour les législatives à venir. Les conditions de victoire de députés socialistes, dans un département qui n’en compte plus depuis 1993, n’ont jamais été aussi favorables. Je pense notamment à la 2ème circonscription avec Sébastien Pietrasanta, et à la 12ème avec Martine Gouriet. Même si rien encore n’est gagné, la dynamique est incontestablement de notre côté. Je serai très heureux le 17 juin de ne plus être le seul parlementaire PS de ce département.
EELV oublie bien vite son piètre résultat à l'élection présidentielle et semble bien gourmand.
Le conseil fédéral d'EELV a voté mardi 8 mai, pour une fois à une très large majorité (83,3 %) une résolution favorable à leur participation au gouvernement que François Hollande constituera la semaine prochaine, alors même que leur candidate n'a obtenu que 2,3 % des voix aux élections présidentielles.
D'ores et déjà, ce parti a obtenu du Parti Socialiste la constitution d'un groupe au Sénat par la modification du règlement de cette assemblée. Puis il s'est vu réserver 65 circonscriptions aux prochaines législatives, dont au moins 35 gagnables sans aucune contrepartie.
Désormais EELV prétend participer au gouvernement, voire même réclame des ministères régaliens comme l'Intérieur ou la Justice.
Ces prétentions sont excessives au regard non seulement de ses faibles résultats électoraux, mais également des relations difficiles que ce parti entretient avec les partis de gauche dans les collectivités territoriales.
Avant de réclamer des maroquins, EELV devrait commencer par retirer ses candidats présentés contre ceux investis par le Parti Socialiste aux législatives de juin prochain.
Les Verts démontreraient ainsi pour une fois leur volonté de construire un partenariat qui ne serait pas qu'à leur seul profit.
L'élection de François Hollande à la Présidence de la République est un moment historique pour notre pays. Un vent d'espoir se lève désormais sur la France.
Le sentiment de joie d'hier doit désormais laisser place au travail. Car tout reste à faire, à reconstruire, à redresser... C'est le cap que s'est donné François Hollande durant les cinq prochaines années. Il faudra pour cela envoyer une majorité de députés de gauche à l'Assemblée nationale au mois de juin pour rendre les conditions du changement possibles.
Le changement est également attendu par la majorité de Clamartoises et de Clamartois qui se sont prononcés hier à 53% pour François Hollande, soit une progression de plus de 6 points par rapport à Ségolène Royal en 2007. François Hollande réalise un score au delà de la moyenne nationale.
Je salue une nouvelle fois la citoyenneté des Clamartois qui se sont massivement exprimés hier. La participation, déjà très forte au premier tour, s’est renforcée au second pour atteindre les 84%, soit trois points de plus qu’au niveau national.
Le 22 avril, un Clamartois sur trois s'est prononcé pour le changement en accordant sa voix à François Hollande.
Dans notre commune, comme dans toute la France, le 1er tour a vu naitre une dynamique autour du projet porté par François Hollande.
L’entre-deux-tours n’a fait que renforcer cette dynamique, comme en témoignent les soutiens de J.L. Mélenchon et de E. Joly, ou encore les dernières déclarations de F. Bayrou.
Toutefois, rien n’est encore gagné.
Il reste deux jours pour rassembler les Français. A cet effet, je vous invite à consulter un résumé des propositions de François Hollande en cliquant ici.
Car ce dimanche 6 mai, chaque voix va compter.
Pour relancer la croissance, restaurer la justice sociale, agir pour l’emploi, combattre les dérives des marchés financiers, redresser le budget de l’Etat, rétablir l'école de la République,
Je suis fier de publier ma première lettre du Sénateur, dans laquelle je reviens sur mon action au Sénat ainsi que sur celle de la nouvelle majorité de gauche : loi visant à sanctionner la négation des génocides, contre-budget 2012, amendement demandant le recensement des sites sensibles survolés par des lignes à haute tension, présidence du groupe d’amitié interparlementaire France-Arménie…
Vous y retrouverez aussi les dossiers Alto-séquanais sur lesquels je reste mobilisé : difficultés financières de La Défense, fermeture des antennes de la CPAM, restructuration au sein des hôpitaux de l’AP-HP, suppression des postes de RASED.
A quelques jours de l’élection du nouveau Président de la République, cette lettre explique enfin comment la gauche au Sénat, désormais majoritaire, a préparé l’alternance.
M. Sarkozy serait victime d’un déchainement médiatique… La presse, et tout particulièrement celle classée à gauche, n’aurait plus de retenue dans ses attaques contre le Président sortant… Tel est le refrain entonné par M. Sarkozy et par ses soutiens depuis quelques jours. A l’instar du FN depuis des décennies, l’UMP nous joue la théorie du complot.
Mais quel traitement objectif et non partisan réserve la presse de droite à l’élection présidentielle ? Un article du Figaro Magazine a retenu toute mon attention tant il est édifiant. L’hebdomadaire a demandé à un cabinet d’avocats de chiffrer l’impact qu’aurait l’élection du candidat du PS ou du candidat de l’UMP sur les impôts de 5 foyers « type ».
Voici à quoi ressemblent 4 des 5 des foyers français « type » détaillés dans l’article du Figaro Magazine.
- Un couple de retraités « type » possède : 6 000 euros de pension mensuelle, une résidence principale de 1.5 millions €, une résidence secondaire de 600 000 €, une épargne de 750 000 €. Total du patrimoine et des revenus : 2.8 millions € et 6 000 euros de pension mensuelle.
- Une famille de cadre supérieur « type » possède : Un salaire net mensuel de 12 000 €, une résidence principale de 1.2 millions d’euros, une résidence secondaire de 500 000 €, une épargne de 35 000€. Total du patrimoine et des revenus : 1.735 millions d’euros + 12 000 € de salaire mensuel.
- Un couple de parisien fortuné « type » possède : 1 M € de revenu annuel, 1.4 M € de dividendes annuels, une résidence principale de 1.8 M €, une résidence secondaire de 1.3 M € et une épargne de 1.5 M €. Total du patrimoine et des revenus : 4.6 M € + 2.4 M € de revenu annuel.
- Une veuve avec un patrimoine « type » possède : 30 000 € annuel de pension de réversion, une résidence principale de 1.5 M €, une résidence secondaire de 1.5 M € et une épargne de 2 M €. Total du patrimoine : 5 M € + 30 000 € de pension annuelle.
Et le Figaro Magazine conclut que ces quatre foyers « type », si représentatifs des 60 millions de Français, verront augmenter leurs impôts si François Hollande devient Président de la République…
Je ne vois que deux explications possibles pour justifier la publication d’un article si peu objectif qu’il en devient risible :
Soit la rédaction du Figaro Magazine a confondu la République Française avec la Principauté de Monaco.
Soit la rédaction du Figaro Magazine a voulu démontrer à tous les Français que M. Sarkozy est bel et bien le Président des riches !
Le Journal du Net a publié un article intitulé "Les villes où les jeunes ne connaissent pas le chômage".
Rappelant que le taux de chômage des moins de 25 ans s'est durablement établi en France au dessus des 23%, il souligne des disparités territoriales conséquentes et publie le classement des 25 villes de plus de 50 000 habitants où le taux de chômage des jeunes est le plus faible, sur une moyenne de 10 ans.
Dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle et alors que Nicolas Sarkozy semble prêt à tous les mensonges et à toutes les compromissions, je crois utile de rappeler ce qu’est l’UMP 92 dont Nicolas Sarkozy fut tout à la fois le produit et le modèle. Ce sont celles et ceux qui furent les principaux hérauts du président sortant et qui constituaient, et constituent encore, la garde rapprochée du sarkozysme dans le département qui en fut son laboratoire de prédilection, le nôtre, les Hauts-de-Seine.
Car ce sont bien les Hauts-de-Seine qui furent non seulement la matrice, mais l’expression locale et concrète de cette façon de faire de la politique, faite d’affairisme et de brutalité, que les Françaises et les Français ont très largement rejeté le 22 avril et qu’ils vont rejeter le 6 mai prochain en élisant François Hollande comme président de la république.
Nicolas Sarkozy est Joe Dalton
Pour plagier Morris on pourrait dire que le clan Dalton à mis la main sur le 92, avec bien sûr Nicolas dans le rôle du chef, petit et ultra nerveux.
André Santini est William Dalton
Mais également William Dalton alias André Santini maire d'Issy-les-Moulineaux. Comme William, André est rusé, aime se déguiser et il a de très nombreuses casquettes : député, ancien ministre, président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, Vice-Président du SIELOM, vice-président du Nouveau Centre ; giscardien, chiraquien, pasquaïen puis sarkozyste, il a été a peu près tout ce qu’on peut être. Connu pour ses bons mots radiophoniques et ces volutes de cigares, faux débonnaire mais vrai tyran, il règne d’une main de fer sur sa commune et ne tolère aucune opposition. Il rudoie sans ménagement ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
Mais surtout André Santini fait l'objet d'une mise en examen pour « détournement de fonds publics, faux et prise illégale d'intérêt » (plus de 7 millions d’euros ont été dépensés pour un musée d’Art Contemporain qui n’est jamais sorti de terre) dans l'affaire de la Fondation Hamon. Son pourvoi formé contre un arrêt rendu le 26 septembre 2007 par la cour d'appel de Versailles, qui avait déclaré irrecevable sa requête en annulation de procédure, a été rejeté par la Cour de cassation le 20 février 2008. Le 20 mars 2009, la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Versailles rend un arrêt demandant au juge d'instruction de caractériser « l'élément intentionnel » des «détournements de fonds publics », et « l'élément matériel » du délit de « prise illégale d’intérêts", estimant que le délit de « détournements de fonds publics », comme celui de « prise illégale d’intérêts » ne sont pas caractérisés. La suite en octobre prochain… ?.
Manuel Aeschlimann est Jack Dalton
Vient ensuite Jack Dalton alias Manuel Aeschlimann. Le meilleur tireur, le sniper. L’actuel député de la 2ème circonscription des Hauts-de-Seine fut maire d’Asnières-sur-Seine de 1999 à 2008. Cet ami personnel de Nicolas Sarkozy (il se revendique comme tel) a lui aussi un parcours pour le moins chaotique mêlant affairisme et aggressivité. Dès 2006, une enquête est ouverte par la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), concernant des listes électorales (environ 30 000 noms) qui auraient été triées par origine ethnique à la mairie d'Asnières. Manuel Aeschlimann dénonce l'ouverture d'une enquête à trois semaines des élections…. Il affirme par ailleurs que tous les fichiers de la Mairie ont fait l'objet d'une déclaration auprès de la CNIL.
En décembre 2007, la presse publie un rapport de la chambre régionale des Comptes d'Île-de-France. Ce document met en cause plusieurs aspects de la gestion de la mairie d'Asnières-sur-Seine, comme des faiblesses fiscales et un lourd endettement, une consommation excessive de carburant pour les véhicules de la mairie, « des honoraires d'avocats somptuaires », la «nomination irrégulière d'un cadre technique », la gestion de la construction d'un parking, ou encore un « conflit d'intérêts » de son adjoint dans des opérations immobilières.
Manuel Aeschlimann recourt souvent à la manière forte pour faire taire ses opposants.
Battu par Sébastien Piétrasenta qui a conduit une liste de large rassemblement, il semble faire depuis de la politique par procuration : c’est son épouse qui reprend le flambeau familial suite à la condamnation de son mari.
Le 13 mars 2009, Manuel Aeschlimann est en effet condamné en première instance à 18 mois de prison avec sursis, quatre ans d'inéligibilité et 20 000 euros d'amende pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public en 1985. Le 21 janvier 2011, la Cour d'Appel de Versailles a confirmé la peine prononcée en première instance, l'inéligibilité étant réduite à un an.
Philippe Pemezec est Averell Dalton
Vient ensuite Philippe Pemezec, alias Averell Dalton, qu’on ne présente plus, maire du Plessis Robinson et vice-président du Conseil Général des Hauts de Seine.
Il est le digne héritier du système Pasqua dans les Hauts-de-Seine. Il est condamné par la justice à de multiple reprises : Il perd son procès contre les Verts qui l’accusent d’être raciste, xénophobe et homophobe ! Son élection comme député est invalidée pour fraude.
Récemment encore les condamnations se succèdent. En décembre 2010, Philippe Pemezec est condamné par le Tribunal correctionnel de Nanterre à 3000 euros d'amende et 1000 euros de dommages et intérêts pour injures envers Benoît Marquaille, conseiller régional socialiste et conseiller municipal d’opposition au Plessis-Robinson. Par un arrêt prononcé le 27 juin 2011, la Cour d'Appel de Versailles confirme le jugement en augmentant l'amende à 5000 euros.
Ces dernières semaines, une journaliste, Claire Checcaglini, publie un livre où elle parle de son infiltration au Front national sous un faux nom. Elle raconte avoir rencontré Philippe Pemezec en se faisant passer pour une militante FN en quête de parrainage pour l'élection présidentielle, et celui-ci lui aurait dit avoir voté en faveur de Jean-Marie Le Pen en 2002. Il aurait aussi ajouté : « Je participe aux commissions d'attribution des logements sociaux à l'office départemental des Hauts-de-Seine. Et je peux vous dire qu'au Plessis, il n'y a pas beaucoup d'Arabes. Je fais très gaffe. ».
Une enquête est également actuellement en cours sur l’attribution d’un logement social à la fille de Philippe Pemezec par la commission d’attribution de l’office départemental HLM des Hauts-de-Seine où siège son père.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud est Ma Dalton
Enfin, le Clan Dalton ne serait pas au complet sans Ma Dalton alias Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Maire de Puteaux et députée (qui ne se représente pas…) qui continue elle aussi la saga familiale commencée dans la ville par son père Charles. Depuis quelques années père et fille se déchirent mais l’opposition est toujours aussi mal traitée. Que ce soient les élu(e)s socialistes, Nadine Jeanne en tête ou l’élu du Modem et bloggueur Christophe Grébert victime de multiples procès (qu’il gagne tous) de la part de Mme le Maire.
Ne reculant devant aucune attaque même les plus infâmantes, Mme le Maire est, avec son père Charles condamnée dès septembre 2006 pour diffamation par la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre à l'encontre de Christophe Grébert. Ils doivent payer une amende de 2 500 euros chacun, ainsi que 3 000 euros de dommages-intérêts pour avoir insinué que leur opposant avait des penchants pédophiles.
Christophe Grébert est par la suite poursuivi par la vindicte de Mme le Maire et est attaqué plusieurs fois attaqué pour diffamation. Il est relaxé sur toutes les procédures déjà terminées, d'autres étant en cours.
En remerciement de tout ce qu’elle a fait pour la sarkozie départementale, Joelle Ceccaldi-Raynaud devient, le 2 juillet 2010, présidente du Conseil d’administration de l'Établissement public d'aménagement de la Défense Seine Arche (EPADESA).
Comme on le voit c’est tout un système qui va s’effondrer dans les Hauts-de-Seine avec la défaite de Nicolas Sarkozy qui en fut pendant plus de vingt ans une figure majeure, comme Maire de Neuilly, député et président du Conseil Général des Hauts-de-Seine à la suite de Charles Pasqua.
Comme chaque année, j'étais présent hier à Paris pour commémorer le 97ème anniversaire du génocide arménien. L'évènement a réuni de très nombreux participants et a vu la présence exceptionnelle des deux candidats à la présidence de la République, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Tous deux favorables à l'adoption d'un texte réprimant la négation du génocide, ils se sont exprimés à tour de rôle pour réitérer leur engagement. Je me réjouis que sur des sujets si importants, les clivages partisans puissent s'estomper.
A Clamart, la commémoration du génocide de 1915 aura lieu ce dimanche.