Deux semaines après la diffusion de vidéos me mettant en cause, et passé le déchainement médiatique qu’elles ont suscité, je souhaite apporter de nouveaux éléments au sujet de cette affaire.
Je n’ai à ce jour pas obtenu de réponse de Monsieur le Procureur Courroye, ni concernant l’enquête préliminaire à mon encontre, ni concernant l’expertise des vidéos.
Dans une vidéo, Monsieur Abdelouahed cite le nom d’une personne en difficulté à la recherche d’un logement. Après recherches, il s’avère qu’aucun logement n’a été attribué à cette personne.
Ce monsieur s’est présenté de lui-même à mon secrétariat pour le confirmer, et nous l’avons invité à témoigner au Commissariat.
- Sur l’auteur des vidéos :
Monsieur M. Abdelouahed, qui a été mon adjoint de mars 2008 à janvier 2011, date à laquelle il a démissionné du Conseil Municipal, bénéficiait de toute ma confiance. C’est là mon seul tort dans cette affaire.
Je regrette que ce dernier ne se soit pas encore exprimé sur ses réelles motivations quant à cette manipulation.
Je note que l’embauche de Monsieur Abdelouahed en qualité d’agent municipal, le 30 mars 2011, a été critiquée par certains élus de ma majorité. En revanche, le responsable de l’UMP Clamart, ancien directeur de cabinet et aujourd’hui employé de Monsieur Pemezec, est resté muet sur la question. Selon ses dires, Monsieur Pemezec était à cette époque déjà au courant de l’existence de vidéos depuis plusieurs mois.
Suite à cette affaire, une procédure de licenciement à l’encontre de Monsieur Abdelouahed est en cours.
- Sur la transparence des attributions de logements sociaux :
A Clamart Habitat, les attributions de logement sont particulièrement encadrées. Une Commission d’Attribution des Logements se réunit environ huit fois par an pour traiter, en toute transparence et à partir de critères objectifs (ancienneté de la demande, urgence de la situation, composition familiale, niveau de ressources…), les différents dossiers qui sont présentés.
Certaines situations particulières (famille sans toit,…) nécessitent bien sûr des attributions en urgence, mais ces cas ne concernent qu’une part marginale des attributions.
Conseillère municipale UMP et suppléante de Monsieur Pemezec au Conseil général, Mme HUARD, qui siège à cette commission, n’a jamais remis en cause les attributions de logement qui dépendent directement de la commune. Ses remarques portent d’ailleurs souvent sur les contingents du Conseil Général, qui nous demande de loger des non-clamartois, et sur lesquels nous n’avons pas de pouvoir de décision. [1]
Le seul angle d’attaque restant alors à l’opposition porte sur le travail réalisé par les services de Clamart Habitat chargés de traiter les dossiers en amont des Commissions d’attribution. En effet, avec plus de 2500 familles en attente d’un logement social, il est impossible d’étudier en Commission d’attribution l’ensemble des dossiers.
- Sur la participation de mes adversaires politiques :
Ne nous y trompons pas, l’objectif de cette manipulation est avant tout politique, et le coup, directement dirigé à mon encontre.
Déjà, le 19 mars 2011, à la veille du 1er tour des élections cantonales auxquelles M. Pemezec était candidat, des affichettes bien évidemment anonymes, avaient été collées sur le mobilier urbain du Haut Clamart, et faisaient référence à des vidéos en caméra cachée sur l’attribution de logement social moyennant une somme d’argent. La ville avait alors porté plainte.
A en croire M. Pemezec, il était à cette époque déjà en possession de vidéos « à charge » (BFM TV, le 26/01/2012). Il n’a pourtant prévenu la justice que ces derniers mois.
En tant qu’élu de la République, s’il avait été de bonne foi, il lui aurait incombé de dénoncer immédiatement l’existence de prétendues preuves au Procureur. Quelles raisons y aurait-il à dissimuler, un an durant, ces éléments à la justice?
Au final, je suis convaincu que cette affaire va se retourner contre les instigateurs de cette calomnie, d’autant plus que de nouveaux témoignages pourraient impliquer Monsieur Pemezec et ses collaborateurs dans ce coup monté.
[1] Comme en témoigne son intervention en Conseil Municipal le 30 mars 2011 :
Madame HUARD - « […] quand j’ai quelque chose à dire, je ne manque pas de le faire. Il est exact que les listes qui viennent du Conseil général ne mentionnent pas de Clamartois, et je le dis en Commission. […]»