Ce prochain conseil municipal convoqué par l’actuel maire LR de nouveau en pleine journée un jour de semaine porte sa marque : déni de démocratie, spéculation immobilière, sur densification de notre ville et opacité budgétaire.
Pas moins de 8 délibérations concernent des opérations immobilières.
La ville propose d’acheter des terrains, commerces, pour 26 883 300 euros, rien qu’en mars. De telles dépenses pèseront inévitablement sur l’équilibre budgétaire de la commune. Insupportables, elles conduiront à la réduction du nombre et de la qualité des services publics municipaux, pourtant le cœur de l’action de la commune.
De plus, les projets immobiliers du maire vont dénaturer Clamart et déséquilibrer notre habitat, sans concevoir ni service public adapté, ni équipement public de nature à accompagner l’arrivée massive de nouveaux habitants, ni même activité économique pour relocaliser l’emploi et susciter des recettes fiscales dynamiques pour la commune. Ainsi, parmi ces projets immobiliers, on note :
- M. Berger demande la modification des déclarations d’utilité publique lancées sous mon mandat (et qui avaient toutes recueilli un avis favorable du commissaire enquêteur) pour augmenter le nombre de m2 à construire, à seule fin de densifier toujours plus ces secteurs : dans l’opération Jean-Baptiste Clément où l’on passe de 4 000 m2 à 6 623 m2 de surface à construire, soit une augmentation de la construction de 60% ! Ou encore dans l’opération Rue du Champ Faucillon/rue du Cherche Midi où l’on passe de 57 logements à construire à 78 !
- Dans le quartier centre, sur le terrain de l’ancienne piscine que j’avais libéré pour permettre quelques logements, le projet consiste aujourd’hui à bétonner la parcelle avec 115 nouveaux logements, d’un gout architectural douteux au demeurant et au terme d’une pseudo concertation. Ils s’ajouteront aux autres projets du secteur Place du Garde et Hunebelle, Percy (200 nouveaux logements revus à la hausse) qui ne manqueront pas d’engorger irrémédiablement la circulation, nos écoles (Les Rochers sont aujourd’hui à saturation), les crèches (celle de Fleury ferme, mon projet Pertuis est abandonné).
- L’achat pour 25 710 000 euros des terrains ERDF (13 hectares), pour y construire 2 000 logements, en réduisant sur notre ville l’activité économique.
Ces projets immobiliers rappellent juste un joueur de monoply, qui spécule et ne réfléchit pas l’avenir des habitants. Mais ce n’est pas le rôle d’un maire.
Autre dossier important lors de ce conseil municipal : le débat d’orientations budgétaires pour l’année 2016.
Je regrette tout d’abord que les Clamartois n’en aient pas eu connaissance. Lors de mes mandatures précédentes, ces orientations budgétaires étaient d’abord présentées aux habitants et faisaient l’objet d’une concertation. Mais nous le savons, la concertation est étrangère à l’équipe municipale actuelle.
Surtout, le rapport présenté aux élus est particulièrement indigent.
Alors que le rapport d’orientations budgétaires a pour objet d’éclairer les élus et les habitants des projets de la ville en matière d’investissement et des possibilités de financement.
Or, s’agissant des financements, il n’est rien indiqué sur la structure des recettes de la commune, leur poids respectif, les recettes fiscales attendues, des droits de mutation, les évolutions des tarifs et leur portée (on se souvient pourtant qu’en septembre dernier, ils ont explosé). En revanche, plusieurs pages sont consacrées à la diminution des dotations de l’Etat, sous forme de propagande politicienne, transformant ce rapport budgétaire en un tract politique et partisan.
Le budget fonctionnement da ville n’est même pas présenté, l’évolution des charges de personnel n’est pas détaillée ce qui rend peu crédible ce document.
Quant aux dépenses d’investissement, nous en ignorons tout bonnement la nature, seules des grandes masses sont exposées, aucun plan d’investissements, aucune opération décrites, contrairement à ce que nous faisions auparavant.
Enfin, nous n’avons aucune information sur les budgets annexes tels que l’office du tourisme et surtout la restauration que représente tout de même 200 000 euros. Il est vrai que le dévoiler conduirait le maire à révéler le poids des augmentations de tarifs de la cantine de 40 % qu’il a imposées l’année dernière.
Nous ignorons donc quelles sont les projets de M. Berger, à part sur densifier la ville. A moins qu’il ne cache, à l’inverse, l’indigence de sa politique municipale.