Blog de Philippe KALTENBACH, Sénateur des Hauts-de-Seine

Education : Plus d'élèves, moins de professeurs !

 Le Conseil Départemental de l'Education Nationale s'est réuni ce jour, en l'absence des fédérations d'enseignants et de parents d'élèves qui protestaient contre de nouvelles réductions de moyens à la rentrée 2011 et la tenue d'une réunion aussi importante en plein milieu des vacances scolaires.

Les décisions du Ministère de l'Education Nationale ont été placées une nouvelle fois sous le signe du démantèlement du service public. La règle imposée par l'UMP du non remplacement d'un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite continue donc de faire des ravages au sein de nos écoles, de nos collèges et de nos lycées. Plus de 60 000 postes y ont été supprimés depuis l'élection de M. Sarkozy en 2007.

 A la rentrée prochaine, notre département comptera 900 élèves supplémentaires... mais 200 enseignants en moins ! 

81 fermetures de classes sont programmées, 25 dans les écoles maternelles et 56 dans les écoles élémentaires. A Clamart, les maternelles "La Bourcillière" et "Plaine" sont concernées ainsi que l'école élementaire "Les Rochers". D'autres classes (4) sont menacés de fermetures, encore conditionnelles.

Je conteste vivement ces fermetures alors que le nombre d'élève ne diminue en aucun cas et je refuse que l'Education de nos enfants ne fasse plus partie des priorités de la République et de l'Etat. Je serai mobilisé auprès des parents d'élèves et des professeurs pour offrir à nos enfants des conditions adaptés pour apprendre.

 Les arbitrages profondement injustes de l'UMP ne peuvent plus durer. Le Gouvernement a récemment annoncé un allègement de l'Impôt sur la Fortune (ISF) dont le coût pour le budget de l'Etat est estimé à 1.5 milliards d'euros par le rapporteur UMP du Budget à l'Assemblée Nationale. Dans le même temps, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, qui est la cause principale de ses nombreuses fermetures de classes partout en France, ne rapporte selon la Cour des Comptes que 100 millions d'euros par an à l'Etat. C'est inadmissible. 

 

Pseudo réforme fiscale de l'UMP : Nouveaux cadeaux et aveu d'échec

 La suppression du bouclier fiscal et le démantèlement de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) annoncés par le gouvernement sont un aveu d'échec et un nouveau cadeau aux plus fortunés.

C'est une nouvelle entaille dans le paquet fiscal voté par l’UMP à l'été 2007. Après la suppression de la déductibilité des intérêts d'emprunts, celle du bouclier fiscal et de l'allégement des droits de succession, il ne reste plus du paquet fiscal que la défiscalisation des heures supplémentaires. Encore un effort Monsieur le Président !

Ces choix aussi injustes socialement qu’inefficaces économiquement auront coûté très cher au budget de la France. Ce sont plus de 24 milliards d'euros qui ont été dilapidés sans aucun effet positif et qui ont été financés en totalité par la dette.

 Le projet du gouvernement n'est, par ailleurs, qu'un tour de passe-passe qui consiste à supprimer 800 millions d'euros de bouclier fiscal pour en offrir le double (1,6 milliards €) en nouvelle ristourne aux personnes les plus aisés à travers la suppression des premières tranches et la baisse des taux de l’ISF. Ainsi, ceux qui bénéficiaient du bouclier fiscal sont assurés de retrouver par cette soit disant réforme de la fiscalité du patrimoine un cadeau fiscal au moins équivalent.

Il est grand temps d'engager une véritable réforme fiscale pour notre pays comme le propose les socialistes avec un impôt plus progressif et plus juste, débarrassé des niches fiscales.

 

Le projet des socialistes pour 2012

 J’ai pris part samedi 9 avril au Conseil National du PS au cours duquel les socialistes ont approuvé à l’unanimité leur projet pour 2012 qui doit désormais être soumis au vote des militants. Un projet qui se veut réaliste et financé en s’attaquant notamment aux 480 niches fiscales actuellement existantes.

A travers 30 mesures emblématiques, les socialistes veulent redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement. Il veulent réinstaurer le principe de Justice sociale, profondément malmené par 4 années de Sarkozysme. Notre projet se veut aussi fédérateur. La politique du Chef de l’Etat n’a pas cessé en effet de diviser les Français depuis 2007.

Les préoccupations actuelles de nos compatriotes sont au cœur des propositions des socialistes. 

 Logement : Le PS souhaite plafonner les loyers à la première location à la relocation. D’autres propositions, formulées dans le cadre de l’appel national en faveur du logement lancé par Martine Aubry à Clamart le 16 février favorise aussi la réalisation de logements à loyers modérés qui répondent aux besoins de près des 2/3 de la population. Pour mémoire, les prix moyens des logements dans notre Département ont augmenté de 15 % l’an passé.

 Fiscalité : Nous créerons un grand impôt progressif grâce à la fusion de l’Impôt sur le Revenu et de la Cotisation Sociale Généralisée (CSG). Cet impôt plus juste car plus progressif sera prélevé à la source. Pour revaloriser le travail, nous ferons en sorte que les revenus du capital ainsi que les bonus et les stock-options soient soumis au même taux d’impôt que les revenus du travail, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Les Socialistes veulent aussi mettre un terme aux "chèques en blanc" de l’UMP. Les exonérations de charges dont bénéficieront les entreprises seront conditionnées. Les bénéfices devront notamment être plus largement réinvestis dans l’entreprise et moins redistribués sous forme de dividendes aux actionnaires. Les entreprises devront aussi tendre vers l’égalité salariale Homme-Femme pour en bénéficier.

 Education : Pour la réussite scolaire de nos enfants, nous conclurons un nouveau pacte éducatif entre les professeurs et la nation : priorité à la réussite dans le primaire, refonte des rythmes scolaires et des programmes (socle commun de savoirs et de compétences), personnalisation accrue des enseignements, amélioration de l’encadrement et revalorisation du métier d’enseignant.  

 Environnement : Grâce à une TVA éco modulable, les produits « responsables » seront moins taxés et les plus polluants plus fortement impactés.

 Energie : Pour alléger la facture énergétique des Français, les socialistes veulent réinvestir une partie des superprofits des groupes pétroliers dans des aides à l’isolation, le développement des énergies renouvelables et la mise en place de tarifs sociaux pour le gaz, l’électricité et l'eau.

 Santé : Pour la santé, nous remettrons l’hôpital au cœur du système, et nous demanderons aux jeunes médecins libéraux d’exercer en début de carrière dans les zones qui manquent de praticiens.

 Sécurité : Pour améliorer la sécurité des Français et la tranquillité publique, nous renforcerons les moyens de la police, de la gendarmerie, notamment en créant 10 000 postes de proximité. Pour une justice plus efficace, nous procéderons au rattrapage des moyens. Nous fixerons l’objectif que chaque acte de délinquance trouve une réponse immédiate, juste et proportionnée.

 Jeunesse : Pour aider les jeunes, nous créerons une allocation d’études sous condition de ressources dans le cadre d’un parcours d’autonomie. Un droit à la formation initiale différée sera accordé à ceux qui ont quitté le système scolaire de manière précoce.

Ces mesures seront financées notamment grâce à la suppression des cadeaux fiscaux consentis par M. Sarkozy et qui n’ont eu aucun effet vertueux sur la croissance et l’emploi. Ce sera par exemple le cas des 300 000 emplois d’avenir qui permettront à de nombreux jeunes d’acquérir une première expérience indispensable pour lancer leur parcours professionnel. Leur coût représente celui actuellement engagé par l’U.M.P pour exonérer de charges les heures supplémentaires. Une mesure totalement inappropriée puisqu’elle dissuade les embauches alors que le niveau du chômage est maintenant stabilisé autour de 10% de la population active.

Comme le bilan de l’UMP est aussi particulièrement désastreux pour les comptes de la France, la moitié des marges financières dégagées par cette nouvelle politique sera consacrée à la réduction de nos déficits. Un effort que nous évaluons à 25 milliards € entre 2013 et 2017.

Retrouvez l’intégralité du projet des socialistes, celui que porteront notre candidat(e) à l’élection présidentielle et nos candidat(e)s aux élections législatives.

 

Les collègiens des Petits Ponts passent de la Tchatche à l'éloquence

 Les collègiens des Petits Ponts viennent de remporter la deuxième édition du concours organisé par le Département sur le thème de l’écrit et de l’oral et destiné aux classes de 4e et 3e.

Les participants devaient présenter deux textes, l’un en langage « familier », l’autre dans un français plus « soutenu ». C’est sur ce second texte, consacré à la liberté de parole et aux injustices sociales, que les jeunes clamartois ont su retenir l’attention du Jury. Il faut saluer ce thème engagé.

Félicitations aux élèves des Petits Ponts pour ce bel exercice de style.

Pour récompenser nos jeunes lauréats, le Conseil Général leur a offert une, pour le moins surprenante, visite… de l’Elysée. Pour la promotion de la langue française, il existait sans doute d’autres lieux plus appropriés. La présence du fils du Président de la République dans le jury du concours n’est sans doute pas étrangère à ce choix…

 

Police Municipale : voyons ce qui se fait chez nos voisins

 Alors que l’opposition n’a qu’une unique proposition pour Clamart depuis 2008, l’armement de la Police Municipale et l’installation de caméras sur la voie publique, voyons ce qui se fait dans les villes de droite voisine.

La police municipale de Meudon compte 8 agents pour 45 000 habitants. Elle est chargée de la lutte contre le bruit, le stationnement illégal et sécurise la circulation dans les rues.

 Lors de sa visite en janvier dernier pour inaugurer le nouveau commissariat de la commune, le Ministre de l‘Intérieur, le pourtant très sarkozyste Hortefeux, a félicité le Maire de Meudon pour cette organisation et cette répartition des rôles avec la Police Nationale. Rappelons qu’à Clamart, nous comptons 12 agents pour 51 000 habitants et qu'ils ont les mêmes missions. Les félicitations s’imposent aussi, non ?

A Issy-les-Moulineaux : le Maire, M. Santini, qui ne risque pas de passer pour un gauchiste patenté, refuse catégoriquement de créer une police municipale car il a « toujours combattu le principe même de la police municipale, car elle est législativement une police subsidiaire » (la gazette des communes, 3 janvier 2009). Il préfère la police nationale et se contente d’agents verbalisateurs du stationnement (ASVP).

Evidemment, il refuse tout autant le développement de la vidéo surveillance tout azimut, contrairement à ce qu’exigent les élus de la droite "extrême" au Plessis Robinson et leurs affidés à Clamart.

En bref, ces maires de droite de villes voisines exigent que la Police nationale exerce ses devoirs, c'est-à-dire assure la sécurité de nos concitoyens, la police municipale jouant un rôle de proximité pour assurer une sécurité au quotidien et répondre aux petits litiges.

Pourtant, à Clamart, l’UMP juge que le Maire s’y oppose uniquement par idéologie. Voilà qui relève de la pure malhonnêteté politique et de l’aveuglement partisan. Le choix de Clamart est celui de l’immense majorité des villes du Sud du département.

 L’expérience et les dérives connues du Plessis-Robinson ne peuvent que nous conforter à exiger de l’Etat qu’il assure son rôle en matière de sécurité publique et organise dans nos villes ce service essentiel, plutôt que de supprimer, comme cette année encore, 200 postes de policiers dans les Hauts de Seine.

 

Politique de l'UMP : 9 classes menacées de fermeture dans les écoles de Clamart !

 Les suppressions de poste envisagées par l’Inspection Académique des Hauts-de-Seine pourraient conduire à la fermeture de 9 classes à Clamart à la rentrée prochaine.

Alors que l’Inspection Académique prévoyait la suppression de 72 postes d’enseignants dans notre département, ce qui dégraderait déjà de façon significative la qualité de l’enseignement, les dernières informations recueillies par les syndicats enseignants laissent présager une purge encore plus importante puisque ce serait finalement 130 postes qui seraient supprimés à la rentrée prochaine dans les Hauts-de-Seine.

 Clamart ne serait pas épargné par ces mesures qui seront étudiées lors du CTP du 4 avril prochain à Nanterre :

4 classes en écoles maternelles (1 à Anne Frank, 1 à Bourcillière, 1 à Plaine + 1 autre conditionnelle à Plaine) et 5 en écoles élémentaires (1 aux Rochers, 1 à Senghor + 1 à Jules Ferry, 1 à Moulin de Pierre et 1 à Trivaux en conditionnelle) seraient ainsi touchées par ces fermetures.

Je conteste vivement ces mesures ainsi que les chiffres présentés par l’Inspection Académique pour justifier ces fermetures. Nous observons dans certaines écoles des différences entre les effectifs avancés par l’Inspecteur Académique et ceux de l’Inspectrice de l’Education Nationale à Clamart à l’école Jules Ferry ou encore de à l’école Léopold Sédar Senghor. Je demande donc que tous les chiffres soient vérifiés avant toute décision de fermeture de classe. 

 Je souhaite également que soient prises en compte les difficultés sociales présentes notamment dans les écoles classées en Réseau Réussite Scolaire.  La politique du chiffre a déjà largement montré ses limites dans de nombreux domaines. Dans le secteur de l’éducation, il est indispensable d’intégrer dans la réflexion qui est menée les spécificités sociales des quartiers, la situation des élèves en difficultés dans les établissements scolaires… Sur les écoles classées en RRS à Clamart, augmenter les effectifs jusqu’à la limite des 25 élèves, voire même au-delà si les fermetures conditionnelles étaient confirmées, aggraverait les conditions d’enseignement en direction des élèves en difficultés et interdirait toute scolarisation d’enfant né en 2009. 

Je m’étonne enfin de ces prévisions alors qu’à Clamart, le nombre d’enfants scolarisés augmente régulièrement depuis 10 ans. Il faudrait m’expliquer comment la qualité de l’enseignement peut s’améliorer avec davantage d’élèves par classe. En 2002, il y avait à Clamart 4867 élèves pour 202 classes, soit une moyenne de 24 enfants par classe. Cette année, nous avons 5068 enfants scolarisés dans 199 classes, soit près de 25,5 élèves par classe. Il est totalement aberrant d’envisager de fermer 9 classes d’un seul coup, alors que les effectifs prévisionnels n’indiquent absolument pas de tendance à la baisse pour la prochaine rentrée.

 Pour évoquer ces dossiers, j’ai sollicité un rendez-vous auprès de Monsieur l’Inspecteur d’Académie.

Le démantèlement du service public de l’éduction engagé depuis 2007 par le gouvernement est inacceptable. En 4 ans, 60 000 postes d’enseignants ont été supprimés. Alors que l’Education devrait être la priorité du gouvernement, la baisse des moyens qui lui sont alloués appauvrit le système éducatif, diminue la qualité de l’enseignement et accroît le risque d’échec scolaire. Il est temps d’en finir avec cette politique, combattue par tous les acteurs de la communauté éducative, et qui se fait au détriment de l’avenir de nos enfants. 

 

Pour la défense de l'Hôpital public

 Venez nombreux demain, samedi 2 avril, manifester à Paris pour défendre l'Hôpital public. Le rassemblement se tiendra à 14h30, Place de la Bastille.

Depuis 2008, plus de 10 000 postes ont été supprimés en France au sein de l'Hôpital public. Plus de la moitié sont des personnels de soins. Notre Région est la plus touchée. Au sein de l'AP-HP, près d'un millier d'emplois disparaissent chaque année, sacrifiés par une réforme conduite par la seule logique comptable. 2 500 postes d'infirmier(e)s budgétés sont en outre toujours vacants.

Même le Président de la Fédération Hospitalière de France, pourtant Député UMP, se dit "agacé" par la politique du Gouvernement en matière de moyens alloués à la Santé de nos concitoyens. Il a récemment déclaré qu'au lieu "de rationner, il faudrait mieux rationnaliser".

 La décision du Président de la République et de l'UMP de pratiquer de façon systématique le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est aberrante. De l'avis même du Ministre de la Fonction Publique, celle-ci ne devra pas perdurer encore plus d'un an. Surtout lorsque l'on sait qu'elle ne représente pour l'Etat qu'une économie de 100 Millions € par an. A titre de comparaison, Me Bettencourt perçoit du Trésor Public un chèque de plus de 30 Millions d'euros chaque année au titre du Bouclier Fiscal.

 

Election du Président du CG92 : L’UMP nous rejoue « Je t’aime, moi non plus » !

 Ce matin a eu lieu l’élection du Président du Conseil Général. Durant des mois, les guerres fratricides au sein de l’UMP92 nous ont donné l’impression d’assister à la version Alto-séquanaise du feuilleton « Dallas ». Il a une nouvelle fois fallu l’intervention du Président de la République pour imposer une union de façade au sein de la Majorité départementale.

Personne n’est dupe sur la sincérité du nouveau couple Sarkozy-Devedjian. Hier, ils s’entretuaient et maintenant ils s’embrasseraient presque sur la bouche… Le Président du Conseil Général a été réélu mais il est plus que jamais en liberté surveillée ! 

Tout ceci est d’une hypocrisie révoltante. Ce sont justement ces pratiques que les électeurs ont voulu condamner en sanctionnant les candidats sarkozystes lors des élections cantonales. Ils sont aujourd'hui trahis.

Le conseiller général du Haut-Clamart et du Plessis-Robinson, qui avait démissionné avec fracas de son poste de Secrétaire départemental de l’UMP92 refusant le « pacte de l’Elysée Sarkozy(s)-Devedjian », a naturellement fini par se coucher pour ne pas se retrouver exclu du nouvel exécutif départemental. Comme punition pour avoir joué les portes flingues du tandem Balkany-Sarkozy, il hérite de la dernière Vice-présidence et d’une délégation au Développement Durable sans véritables moyens.

 De toute façon, en bétonnant à outrance la ville du Plessis-Robinson et en privatisant des sites naturels d’exception comme celui du « Panoramic Ermitage », il a largement démontré que l’Environnement est bien la dernière de ses préoccupations… Cela a autant de sens que de nommer Nicolas Hulot à la tête d’Areva !  

 

Patrick Devedjian déjà sous la tutelle du clan Sarkozy

 Les résultats du second tour des élections cantonales dans les Hauts-de-Seine ont été marqués par la déroute des candidats sarkozystes.

Les électeurs ont voulu exprimer leur ras-le-bol des pratiques du clan UMP du 92 qui donne de notre Département l’image d’une République bananière.

Pourtant, à la veille de l’élection du nouvel exécutif départemental, on sait déjà que cette volonté de changement sera trahie ! 

Après lui avoir livré une guerre sans merci avec Isabelle Balkany durant des mois, on apprend désormais que Jean Sarkozy soutiendra Patrick Devedjian pour sa réélection au perchoir du Conseil Général. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une mise sous tutelle par les Sarkozy père et fils du Président de l’assemblée départementale. Les intérêts du clan doivent être préservés.

 Il est révoltant de voir qu’une nouvelle fois l’avenir politique des Hauts-de-Seine se décide dans un bureau de l’Elysée. Le 92 est la dernière principauté de France ! Le fait du Prince prévaut sur le choix des électeurs ! 

Les petites intrigues et les règlements de compte entre amis et ex-amis du Président de la République  insupportent les Alto-séquanais qui aspirent à vivre dans un département comme les autres. C’était le sens du message de dimanche dernier et de la défaite des candidats de la Majorité présidentielle dans la moitié des cantons renouvelables au profit de la Gauche et des candidats Divers Droite. Il faut qu’il soit entendu.

 

Démission du Secrétaire Départemental de l’UMP92

 Il y a à peine cinq mois, M. Pemezec orchestrait avec Me Balkany, M. Guillet et Jean Sarkozy, la mise à mort de Patrick Devedjian à la tête de la fédération UMP du 92.

 

Motif invoqué : la déroute de leur clan aux élections régionales où la liste que je conduisais avait pour la première fois placé la Gauche en tête dans ce département.

 

Motif réel : Il fallait éliminer le principal rival du fils du Chef de l’Etat pour la Présidence du Conseil Général.

 

Aujourd’hui, M. Pemezec est poussé vers la sortie après la réélection à Antony de Patrick Devedjian et une nouvelle claque aux élections cantonales, où la Gauche et les candidats Divers Droite ont battu ceux de la Majorité présidentielle dans la moitié des cantons renouvelables. 

 

M. Pemezec, qui jouait « les commissaires politiques » de l’UMP, organisant avec les méthodes qu’on lui connaît, en bon soldat du tandem Balkany-Sarkozy, l’élimination des opposants au Prince Jean, essaie maintenant de sauver la face en démissionnant et en prétendant qu’il refuse « les luttes de pouvoir pour garder tel ou tel fauteuil » ! Il nous joue les vierges outragées !

 

L’homme des basses besognes du clan UMP du 92 n’est désormais plus maître de son destin. Cocteau disait : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur ». Personne n’est dupe. Patrick Devedjian a obtenu sa tête dans les accords qu’il a conclus avec le Chef de l’Etat et son fils héritier.

 

Ce spectacle est désolant. Dimanche dernier, les électeurs ont demandé que notre Département cesse enfin de véhiculer une image de république bananière, mais c’est aujourd’hui bien mal engagé. Ils ont été trahis.