Blog de Philippe KALTENBACH, Sénateur des Hauts-de-Seine

L'aveuglement idéologique de la Majorité UMP du Conseil Général !

 La Majorité UMP du Conseil Général, aveuglée par des considérations idéologiques, reproduit de nouveau les mêmes erreurs !

Elle vient de confier à un prestataire privé, l'entreprise CLAF, la prise en charge de 2 000 allocataires alto-séquanais du RSA. Celle-ci devra favoriser leur retour vers le marché du travail. Coût pour le contribuable du Département : 400 000 €.

En 2006, M. Sarkozy (père), alors Président du Conseil Général, en bon libéral, avait déjà choisi de confier le reclassement des RMIstes à une entreprise privée, INGEUS. Cette expérience s'était soldée par un échec retentissant ! 18 millions d'euros dilapidés pour à peine 500 personnes reclassées.

 4 ans après sa mise en place, M. Devedjian, successeur de M. Sarkozy, avaient dû rompre prématurément le contrat qui liait le Département à INGEUS devant la pression de l'opposition et les rapports au vitriol de la Chambre régionale des Comptes qui dénonçaient ce gaspillage des deniers publics.

Pourquoi s'entêter à recourir à des entreprises privées, dont l'objectif premier est la réalisation d'un profit, plutôt que de s'adresser à des associations spécialisées dans l'insertion si ce n'est par idéologie ?!

A l'époque de l'expérience INGEUS, le calcul était simple : le choix de l'UMP de privilégier le privé coûtait, à résultats équivalents, 10 fois plus cher que de recourir à des travailleurs sociaux d'insertion !

Le scénario est une nouvelle fois écrit à l'avance. La Direction Régionale Poitou Charentes de Pôle Emploi, que l'UMP contraint aussi à recourir à des prestataires privés, vient de suspendre ses engagements avec la société retenue par le Conseil Général arguant que "pour plusieurs stages, les conditions d'accueil et le niveau de formation ne sont pas conformes à leurs attentes et au cahier des charges fixé"...

Il faut une nouvelle gouvernance pour les Hauts-de-Seine !

 

Cantonales : Réunion publique de Juana Altamirano demain au Plessis

 

Je vous invite à prendre part à la réunion publique qu'organise Juana Altamirano demain, jeudi 10 Mars, au Plessis Robinson, Salle du Moulin Fidel, 64, rue du Moulin Fidel.

Depuis plusieurs semaines, la candidate socialiste mène une campagne de terrain très active pour sensibliser les habitants à la nécessité d'une autre politique pour notre Département.

L'UMP ne cesse de dégrader notre cadre de vie en privatisant des espaces qui étaient auparavant publics, comme le site naturel de l'Ermitage, pour y réaliser de juteuses opérations immobilières. 

Partout dans notre département, à La Défense, à Levallois-Perret ou encore au Plessis-Robinson, nous dénonçons cette politique de bétonnage intensif. 

Notre Département, qui compte parmi les plus riches de France et qui pourrait être à l'avant-garde en matière de Solidarité ou de protection de l'Environnement, se perd aujourd'hui dans des dépenses aussi somptuaires qu'inutiles.

Le scandale le plus important demeure celui de la création, il y a plusieurs années par M. Pasqua, du pôle universitaire privé Léonard de Vinci, qui a déjà coûté plus de 500 millions d'euros au Conseil Général alors que ce type de projet ne fait absolument pas partie de ses compétences. Aujourd'hui encore, une dizaine de millions d'euros de subvention lui sont alloués chaque année.

A budget constant, les socialistes proposent une autre politique.

Une politique qui soutienne la réalisation de logements diversifiés : Des logements privés, des logements sociaux mais aussi des logements en accession sociale à la propriété. Pas uniquement des logements à plus de 5 000€ le m² comme le fait le Maire du Plessis Robinson !

Une politique qui permette le doublement du nombre de places au sein des crèches alors que le Département ne verse actuellement aux collectivités et aux associations que 0.77€ de subvention pour un coût de revient de 11€ par enfant pris en charge. Le Conseil Général préfère aujourd'hui largement financer des crèches privées à but lucratif.

Une politique qui accompagne nos aînés en mettant enfin en place des dispositifs en faveur du maintien à domicile plutôt que de supprimer l'accès à la carte Améthyste aux personnes âgées à revenus moyens.

Mobilisons nous ! Lors des dernières élections régionales, la liste de Gauche que je conduisais a été majoritaire dans les Hauts-de-Seine et a obtenu 57% des voix sur le canton Plessis/Haut Clamart. Confirmons cette dynamique !

 

Journée internationale des Femmes

 C'est à Copenhague en 1910, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes que naît l'idée d'une «Journée internationale des femmes », sur proposition de Clara Zetkin, représentante du Parti socialiste d'Allemagne.

A Clamart, depuis 10 ans, nous poursuivons notre action en faveur des femmes :

Je tiens tout d’abord à féliciter ma 1^ère adjointe, Isabelle Rakoff, pour son action, depuis 10 ans, en faveur des femmes à Clamart.

 Depuis 2003, le CCAS gère des logements temporaires et propose ainsi un hébergement temporaire aux femmes en difficultés d’insertion sociale et professionnelle :

Le CCAS dispose aujourd’hui de 6 logements. En 2010, nous avons pu accueillir 1 couple avec leurs 2 enfants et 5 familles monoparentales ainsi qu'une jeune fille.

Le CCAS mène plusieurs actions pour lutter contre les violences faites aux femmes :

-Un partenariat est mis en place avec le commissariat pour intervenir dans l’urgence en proposant notamment des bons taxis pour que les femmes puissent se rendre à Garches pour l’expertise médicale.

-Une consultation anonyme et gratuite assurée par un médecin spécialisé en traumatologie est ouverte pour toutes les personnes victimes de traumatismes et particulièrement de violences.

Le CCAS propose aussi pour les femmes en difficultés d’insertion sociale et professionnelle :

-Un atelier animé par une socio esthéticienne.

-Des aides financières peuvent être également attribuées après évaluation d’un travailleur social.

 Cette année, à l’occasion de la journée internationale des femmes, nous avons signé la charte pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale.

Les grands principes de cette charte sont :

• L’égalité des femmes et des hommes, qui constitue un droit fondamental.

• Assurer l’égalité des femmes et des hommes. Pour cela, les discriminations multiples et les obstacles doivent être révélés.

• La participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision, un préalable incontournable à toute société démocratique.

• L’élimination des stéréotypes sexués, indispensable pour l’instauration de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

• Intégrer la dimension du genre dans toutes les activités des collectivités territoriales.

• Définir des objectifs clairs et des moyens adaptés pour la mise en oeuvre d’actions concrètes en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

De nombreuses manifestations ont encore été programmées dans notre ville cette année à l’occasion de la journée internationale des femmes.

Samedi 5 Mars, un après-midi « bien être »a eu lieu au centre socioculturel du Pavé Blanc, ainsi qu’un débat autour de la pièce « Des mots sur des maux » au Conservatoire H. Dutilleux. La soirée Caribéenne qui a suivi a rassemblé plus de 200 personnes, toujours au Pavé Blanc.

Ce soir, vous pourrez assister à 20h30 à la projection en avant-première du film  « We want sex equality » au cinéma Jeanne Moreau.

Enfin, demain, mercredi 9 mars, un spectacle d’animation « Claire’s show Music Hall » sera organisé au centre André Charré à 15h à destination du public des clubs améthystes.

Soyez assurés que Clamart continuera d'être à l'avant-garde du combat pour l'égalité Homme-Femme.

 

Sans étiquette ?

 S'il y a bien une espèce qui se fait rare en cette saison électorale, c'est celle des candidats de l'UMP... Ils existent, certes. Mais on ne peut pas dire qu'ils mettent particulièrement en avant leur "pédigree".

En effet, les élus de la Majorité Présidentielle semblent, à quelques jours de se soumettre aux suffrages des électeurs de leur canton, frappés d'amnésie. C'est pour le moins surprenant quand on voit avec quelle verve ils défendent la politique de leur mentor, M. Sarkozy, dans les assemblées où ils siègent ou devant les journalistes.

 Dans les Hauts-de-Seine, fief du Président de la République, où son fils et ses plus proches soutiens continuent de présever les intérêts du clan, cette sorte de schizophrénie en devient presque risible... et touche même jusqu'au Secrétaire départemental de l'UMP !

En effet, le Maire du Plessis Robinson et Conseiller Général du Haut-Clamart / Plessis-Robinson se présente désormais sous l'étiquette "Majorité départementale". En tous cas, c'est ce qui ressort de sa propagande électorale... Voici une belle leçon de fidélité et de courage politique !

En tous cas, il y a des signes qui ne trompent pas sur le niveau de l'impopularité du Chef de l'Etat.

 

Elections cantonales 2011 : Jean-Paul Huchon à Clamart

 J’aurai le plaisir d’accueillir demain à Clamart le Président du Conseil Régional, Jean-Paul Huchon, qui viendra soutenir notre candidate, Juana Altamirano, qui est par ailleurs adjointe au Maire à la Petite Enfance à Clamart.

Jean-Paul Huchon revient sur ce canton où le chantier du futur Tramway T6, financé par le Conseil Régional, est actuellement entré dans sa phase finale. La rencontre avec les habitants débutera à 11h30 au niveau de la future station « Soleil Levant » du T6, à l’angle de la RD906 et de l’avenue J-B Clément. Elle se poursuivra sur la nouvelle Place Aimé Césaire, au cœur du nouveau quartier commercial Des Hauts de Clamart, récemment créé par l’équipe municipale.

Il y a moins d’un an, la liste que j’ai conduite dans les Hauts-de-Seine aux élections régionales a réalisé un score historique de 51%. Pour la première fois, la Gauche était majoritaire dans le département ! Sur le canton du Haut-Clamart Plessis-Robinson, au second tour, la liste Huchon a largement battu l’UMP avec 57% des suffrages !  Nous devons confirmer cette dynamique de conquête du canton et des Hauts-de-Seine les 20 et 27 mars prochain.

Retrouvez l'article du journal L'Express intitulé "Hauts-de-Seine : Sarkozy perd la main"

 

A la conquête des Hauts-de-Seine

 A l’instar de ce qu’a réalisé Bertrand Delanoë à Paris, les socialistes du 92 ont aujourd’hui l’ambition de faire basculer notre département à Gauche.

Les trajectoires sont les mêmes. A Paris, il y a encore 20 ans, la Droite était hégémonique. Elle réalisa même deux fois le « Grand Chelem » en gagnant les 20 arrondissements parisiens lors des élections municipales de 1983 et 1989. Pourtant, en 2001, un Maire socialiste entrait à l’Hôtel de Ville. Entre-temps, la Droite s’était usée dans les scandales et les querelles de clan… Tout comme celle du 92.

 La victoire historique (51%) de la liste que j’ai eu le plaisir de conduire dans les Hauts de Seine lors des élections régionales du mois de Mars 2010 a été annonciatrice de succès futurs pour la Gauche dans notre département.

En tant que Président de l’Union des Elus Socialistes et Républicains du 92, j’ai naturellement déjà été soutenir nos candidats comme à Châtenay-Malabry, où la Présidente du groupe PS au Conseil Général se représente, ou encore à Levallois-Perret, où la Vice-présidente du Conseil Général, Me Balkany, a préféré changer de canton devant la poussée de la Gauche aux élections régionales.

Découvrez nos candidats dans les 24 cantons qui seront renouvelés les 20 et 27 mars prochains.

 

200 nouveaux policiers en moins dans le 92

 Lors d’une récente réunion organisée avec les Maires des Hauts-de-Seine, le Préfet de Police a confirmé que 200 nouveaux postes de policiers nationaux seront encore supprimés cette année dans le département.

Cela représente 8 agents en moyenne par commissariat. Pour mémoire, depuis l’élection de M. Sarkozy en 2007, la France compte 11 000 policiers nationaux de moins. La Police n’est désormais plus en mesure d’occuper l’espace public et de conduire une action de proximité. C’est aujourd’hui la principale cause de l’envolée des atteintes aux personnes.

 Cet échec, l’UMP refuse de l’assumer et de prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité des Français. La nomination d’un nouveau Ministre de l’Intérieur n’y changera rien. Sans moyens adaptés, la Police Nationale ne peut pas assurer correctement sa mission.

Pour essayer de masquer son incapacité à enrayer cette spirale de la violence, le Président de la République multiplie les lois… Plus d’une quinzaine en moins de 10 ans. Là encore, cette politique est inefficace puisque le Ministère de la Justice est privé de ressources. Des dizaines de milliers de peines n’ont pas pu être appliquées l’an passé faute de moyens, ce qui favorise la récidive.

 Du coup, l’Etat et le Gouvernement essaient une nouvelle fois de se décharger sur les communes en lançant un plan d’équipement en vidéo surveillance, dont le coût sera très largement assumé par les collectivités. Ne soyons pas dupes ! Des caméras ne remplaceront jamais la présence des policiers nationaux. Cet outil, dont l’efficacité est très contestée, permet dans certains cas d’élucider des délits ou des crimes, en aucun cas de les empêcher, à la différence d’une véritable présence policière de terrain que réclament depuis 2002 les socialistes.

L’armement des Polices Municipales est aussi inopportun puisqu’elles n’ont pas vocation à remplacer la Police Nationale mais à la soulager de certaines missions afin qu’elle puisse se concentrer sur sa mission de Sécurité publique. Une mission pour laquelle ses agents sont les seuls à pouvoir lutter efficacement.

Ce que l’UMP clamartoise propose en voulant armer notre police municipale et équiper la voie publique d’une vidéosurveillance, c’est une nouvelle fois d’assumer une mission qui n’est pas celle de notre commune. Or, tout le monde sait que seul l’Etat peut assurer la sécurité de tous, partout en France. Municipaliser la sécurité, c’est créer une sécurité à différents niveaux selon la richesse des communes. C’est inverser les moyens par rapport aux besoins ! La Sécurité est et doit demeurer la compétence de l’Etat.

Ce choix n’est d’ailleurs pas partagé par la majorité des villes de Droite et reste celui d’élus aux positions extrémistes dans ce domaine. Les Polices municipales des villes de Meudon ou de Châtillon, qui connaissent des taux de criminalité et de délinquance similaires à ceux de Clamart ou du Plessis Robinson, ne sont pas armées. La Ville d’Issy les Moulineaux quant à elle ne possède même pas de Police Municipale.

Chacun son rôle.

 

Pauvre diplomatie française

 Depuis 2007, l'image de la France dans le Monde est écornée par l'attitude et les choix, pour le moins contestables, du Président de la République. Cette semaine, plusieurs diplomates, d'obédiences politiques diverses, ont souhaité publier une tribune dans le Monde pour dénoncer la politique étrangère de la France.

Alors que de nombreuses voix dénoncaient la venue en France du dictateur Lybien Kadhafi en 2007 et les honneurs que lui rendait la République, le Chef de l'Etat avait à l'époque raillé "un charivari un peu ridicule"... Moins de quatre ans après, on assiste, éffaré, aux massacres que perpétue Muammar Kadhafi avec des armes de guerre contre son propre peuple.

L'affaire Cassez a aussi parfaitement illustré l'arrogance de la politique du Président Sarkozy. Ses nouvelles rodomontades auront une nouvelle fois contribué à provoquer l'incompréhension et la colère de nos interlocuteurs.

Même au sein de l'Union européenne, la France apparaît de plus en plus isolée sur la scène internationale. Un comble alors qu'elle assume en ce moment même la Présidence du G20.

 

Nouvelles hausses en prévision du prix de l'électricité : Les conséquences de la loi NOME

 Le 14 septembre 2010, je revenais sur mon blog sur le projet de loi NOME porté par l'UMP et le Gouvernement et la menace qu'il faisait peser sur le service public de l'électricité en France.

Adoptée à l'automne dernier malgré l'opposition de la gauche, les effets néfastes de cette loi pourraient intervenir dès le 1er juillet prochain avec son entrée en vigueur et une première hausse importante des tarifs de l'électricité.

 L'association de défense des consommateurs "UFC Que Choisir" estime que, si le Gouvernement accepte qu'EDF revende à ses concurrents son électricité nucléaire à 39€ le KWH comme le préconise le rapport Champsaur, l'augmentation des tarifs pourraient être de 30% d'ici 2015 !

On est bien ici en face d'une loi d'augmentation des prix qui va affaiblir un système qui donnait pourtant entière satisfaction depuis des déçennies. Comble du cynisme, M. Charles Beigbeder, membre de l'UMP et fondateur de POWEO, une entreprise privée concurrente d'EDF, justifie cette mesure par le niveau actuel des tarifs d'EDF qu'il juge "anormalement bas"... les consommateurs apprécieront.

 

Appel du PS pour une autre politique du logement

 A Clamart hier, la Première Secrétaire du PS avait rassemblé plusieurs Maires de grandes villes (Paris, Toulouse, Reims…) ainsi que des parlementaires socialistes pour lancer un appel national en faveur du logement.

Martine Aubry avait retenu notre commune pour lancer son appel en raison de la politique exemplaire que nous menons depuis 10 ans en faveur du logement pour tous.

 Une politique équilibrée qui propose des logements privés, des logements locatifs sociaux, des logements en accession sociale à la propriété, des logements pour les étudiants ou les jeunes travailleurs, des structures adaptées pour nos aînés ou encore des Maisons relais offrant l’autonomie nécessaire à l’établissement d’un projet de vie à des personnes en situation de handicap ou en réinsertion sociale et économique.

Retrouvez ci-dessous le texte de cet appel :

La crise du logement touche un nombre croissant de Français. Les dépenses de logement s’alourdissent pour un grand nombre de Français et deviennent insupportables pour beaucoup. L’effort pour se loger consacré par un ménage peut atteindre 50 % des revenus dans le parc privé. L’accès à un logement décent et abordable devient de plus en plus difficile : jeunes, étudiants, familles qui s’agrandissent ou divorcent, foyers aux revenus modestes, personnes âgées sans compter les plus démunis. Désormais même les classes moyennes sont concernées. Les politiques d’accès au patrimoine via la propriété immobilière n’ont fait qu’accentuer les inégalités, une véritable fracture générationnelle est en train de se dessiner avec un nombre important de jeunes ménages qui renoncent à acquérir leur logement.  

 En dépit de l’autosatisfaction du gouvernement, la situation s’est aggravée : il n’y a pas aujourd’hui dans notre pays un élu local qui n’ait été interpellé par un citoyen à propos d’un problème de logement. Tous constatent un allongement de la liste des demandeurs de logements sociaux en attente. Trois millions de Français selon l’Insee sont confrontés à une situation de grande précarité face au logement. Bien plus si on y ajoute l’ensemble des Français qui ne sont pas logés convenablement. Depuis dix ans, le coût du logement a explosé et ne correspond plus aux revenus d’une très grande majorité de ménages. Nous, élus locaux, nous sommes engagés avec énergie et imagination, souvent en mobilisant d’importants moyens financiers pour tenter localement d’atténuer cette crise et répondre au mieux aux besoins des habitants de nos territoires. Force est de constater qu’en dépit de notre action, d’importants problèmes se manifestent en lien avec la dégradation sociale du pays.  

Nous constatons que l’État n’est pas au rendez-vous, diminue les crédits pour la construction de logements sociaux, a développé des choix fiscaux favorables à l’explosion des prix du foncier et de l’immobilier, n’a pris aucune mesure visant à réguler raisonnablement ce secteur et le dérapage de certains loyers. En dix ans, la participation de l’État à la réalisation d’un logement social a chuté et dans le même temps celle des collectivités locales a plus que doublé. Pourtant la compétence logement demeure celle de l’État. Les agglomérations qui ont accepté la délégation des aides à la pierre constatent leur diminution voire leur quasi disparition. L’État se désengage et reste sans réaction effective face aux nombreuses communes qui refusent d’agir et d’appliquer la loi SRU. Dix ans après son vote, l’inertie de certains maires est intolérable et nuit gravement à l’équilibre social et républicain de notre pays.

 Pour les élus de la République, ce n’est
plus possible de rester sans réponse face à cette situation. Nous le disons tout net : nous n’acceptons plus l’inacceptable. Il n’est pas possible qu’un grand pays développé comme la France ne soi t pas capable d’assurer à chacun un logement décent, à un prix abordable en lien avec ses ressources. Nos collectivités sont prêtes à y prendre toute leur part, mais pour répondre à la grave crise du logement, le pays a besoin d’un engagement sans précédent de l’État et par conséquent, le gouvernement doit y mettre les moyens, financiers et législatifs. C’est la raison de cet appel. Nous ne pouvons plus accepter que l’État et le gouvernement ne donnent pas aux territoires, en particulier là où les besoins sont criants, les moyens de relever ces défis. Nous prendrons à témoin les Français : nous faisons beaucoup pour permettre l’accès de tous à un logent décent. Nous voulons faire plus pour ré pondre davantage aux besoins de nos concitoyens et résorber progressivement le mal logement. L’État doit assumer ces responsabilités et prendre immédiatement les décisions qui s’imposent.

Nous nous engageons à :

1. Construire massivement des logements sociaux, des logements à prix abordables et répondant à la diversité des besoins (jeunes, étudiants, personnes en perte d’autonomie, familles de différentes tailles...), en respectant les normes BBC (bâtiment basse consommation). Nous estimons que notre pays doit dès à présent atteindre la création de 150 000 logements sociaux supplémentaires effectifs par an.

2. Imposer 1/3 de logements sociaux dans chaque nouveau projet de construction d’une certaine tai lle et concevoir tout nouveau projet d’urbanisme dans un esprit de mixité sociale (locatif social, accession sociale, secteur privé).

3. Faire un repérage complet de l’ensemble des logements vides pour augmenter la taxe sur les logements vacants afin de sensibiliser les propriétaires, favoriser la remise en état, en location ou en vente et proposer aux propriétaires des solutions pour louer solidaire.

4. Accroître les moyens consacrés à des réserves foncières disponibles pour réaliser des logements en lien avec les établissements publics fonciers régionaux et en aménageant des terrains publics.  

 Cet effort nouveau ne peut se mettre en place qu’à la condition que de son côté l’État :

1. Agisse pour stopper les dérives des prix de l’immobilier et des loyers dans certains secteurs ce qui suppose :
 

> D’encadrer les loyers du privé à la relocation. Au moment de la remise des logements sur le marché, ou relocation, les loyers sont libres et connaissent des augmentations hors de proportion par rapport à l’évolution des revenus des ménages.


> De revoir complètement les dispositifs abusifs d’aide à l’investissement locatif privé (type De Robien, Borloo, Scellier) et ne réserver les aides que pour des produits dont les loyers seront inférieurs à ceux du logement social intermédiaire.

 Les crédits ainsi dégagés permettront de soutenir l’aide aux HLM.

2. Accroisse l’aide à la pierre pour la construction de logements sociaux PLUS et PLAI. Il n& rsquo;est pas acceptable que des villes se voient refuser des crédits adaptés à la réalité économique de leurs territoires et à leurs facultés contributives lorsqu’elles veulent combler les retards en logements sociaux.

3. Assure une ressource suffisante pour financer le logement social en garantissant une remontée à plus de 70 % de la collecte du livret A à la Caisse des dépôts pour éviter la spéculation bancaire avec l’épargne populaire.

4. Limite l’accès aux prêts à taux zéro aux foyers modestes et moyens pour relancer l’accession sociale à la propriété et supprime ces subventions aux plus aisés. Les ressources ainsi dégagées pourraient être affectées aux établissements publics fonciers.

5. Augmente la taxe sur les logements vacants dans les zones les plus tendues.

6. Fasse appliquer immédiatement la loi SRU en particulier dans les villes où n’est pas engagée à un rythme soutenu la réalisation de logements sociaux pour résorber le retard. Impose par la loi l’obligation que toutes les opérations dépassant 12 logements comprennent au moins 1/3 de logements sociaux.

Retrouvez aussi les articles publiés dans la presse sur cet appel en faveur du logement de tous les Francais :

Téléchargement De l'article du journal Le Monde

Téléchargement De l'article du journal Libération

Téléchargement Du l'article du journal Le Figaro