L’actuel Maire de Clamart, M. Berger, affiche une nouvelle fois son goût pour les projets disproportionnés. Un appel d’offre, en effet, a été lancé pour une mission de programmation afin de transformer le complexe sportif de Hunebelle. Il s’agit de créer un gigantesque complexe comprenant un bowling de 10 pistes, un gymnase souterrain, un stade d’athlétisme indoor, c’est à dire couvert et fermé, une salle de boxe, un restaurant panoramique, des commerces et un parking de 400 places. Avec ce projet, M. Berger entend également, réaliser, encore une fois, une opération immobilière dans une logique de valorisation foncière.
Le coût de ce projet serait colossal, au bas mot plus de 50 million d’euros. Il serait donc ruineux et risquerait de peser des décennies sur les finances de la commune. Le maire envisage un partenariat public-prive (PPP) qui conduirait la ville à payer un loyer annuel de plusieurs millions d’euro pendant 20 ans.
La mise en place d’un tel projet aurait surtout pour conséquence de gâcher un site magnifique, ouvert sur la nature et disposant d’installations adaptées et de qualités que les clamartois apprécient depuis des générations. Le risque de densification d’un quartier jusqu’alors préservé et les nuisances aux riverains que génèrerait la réalisation de ce projet serait également très néfastes.
Le Maire de Clamart entend justifier ce projet en l’intégrant à celui de Paris d’accueillir les Jeux Olympiques de 2024. Ce dernier utilise, en réalité, cet évènement comme un écran de fumée.
Paris, en effet, n’est pour l’instant que candidat à l’organisation des jeux olympiques de 2024. Rien ne garantie que la ville se verra confier l’organisation de cet évènement. En témoigne les précédents échecs de la capitale en 2008 et 2012.
En outre, c’est en Seine-Saint-Denis (93) qu’il a été décidé d’implanter la majorité des infrastructures olympiques. C’est effectivement ce qui ressort du rapport de M. Lapasset, patron, avec Tony Estanguet, de la candidature parisienne. Ce territoire étant plus adapté au cahier des charges du CIO et au développement du Grand Paris (cf. La tribune 20 février 2015).
Il apparaît également délirant d’imaginer que l’organisation parisienne des jeux olympiques financerait des équipements aussi importants pour l’entrainement des athlètes pour une période de seulement quelques jours. D’autant plus qu’en région parisienne, des dizaines de sites de qualités peuvent déjà accueillir les entrainements des athlètes s’en avoir besoin d’en construire de nouveaux. Paris et l’organisation de ces jeux olympiques n’ont, en aucun cas, vocation à financer les projets des maires d’Ile-de-France atteints de la folie des grandeurs. Tout particulièrement si l’on considère que la Mairie de Paris entend proposer un budget raisonnable loin de tout gigantisme comme cela avait pu être le cas lors de l’organisation de précédents JO (Sydney, Athènes…).
M. Berger, caché derrière ses soi-disantes bonnes intentions olympiques n’évoque jamais la partie de son étude sur la valorisation foncière du projet qui conduirait à la construction de logements et à la densification d’un quartier jusque-là épargné. Il a même eu le culot de nier cette aspect (cf. Parisien du 12 avril 2016) alors qu’il figure noir sur blanc dans l’appel d’offre pour la mission de programmation.
Quoi qu’il en soit, que les JO de Paris aient lieu ou non en 2024, cela n’a aucun impact sur les conséquences qu’aurait le projet de M. Berger à savoir saccager un quartier apprécié des clamartois et plomber les finances de Clamart pour les 30 prochaines années. Cela réduirait aussi drastiquement la capacité d’investissement de la ville pour des projets plus mesurés et plus adaptés aux besoins des habitants et non à la mégalomanie du Maire.
L’actuel Maire de Clamart entend vendre du rêve avec ce complexe comme c’est le cas avec l’enfouissement de la ligne à haute tension EDF ou l’arrivée du monoprix… Le résultat d’un tel projet ne serait, en réalité, qu’un cauchemar ruineux. Cauchemar qui a déjà commencé comme en témoigne les quelques 200 000 € qui vont être investis dans la mission de programmation relative au projet Hunebelle et qui sera confié à un bureau d’étude.
Plus grave encore, ce projet se développe aujourd’hui sans concertation et sans consultation de la population. Cette situation inquiétante a d’ailleurs conduit à la constitution d’un collectif réclamant un referendum local. Cette demande est parfaitement legitime et je la soutiens pleinement.